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Robin Renucci et des association dénoncent la politique de "démolition" culturelle d'Emmanuel Macron

L'acteur Robin Renucci et des associations accusent le président Emmanuel Macron et son Premier ministre Edouard Philippe de mener une "entreprise de démolition du ministère de la Culture", avec un Etat de moins en moins engagé en régions, dans une tribune publiée dans "Le Monde" publié mardi et daté de mercredi.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Robin Renucci (2014)
 ( IBO/SIPA)

Le Pass Culture dénoncé

Dans ce texte, les signataires estiment que "le président n'a de cesse de délégitimer l'action de son propre ministère de la culture, diminuant progressivement son périmètre d'action, externalisant certaines de ses missions, réduisant les effectifs du cabinet de sa ministre", Françoise Nyssen.

Les critiques visent le prochain Pass Culture qui "entérine la volonté manifeste de ce gouvernement, appuyée sur les industries culturelles, de subventionner la consommation individuelle plutôt que de réinvestir le bien public".

"Les signaux qu'envoient Emmanuel Macron et son premier ministre Edouard Philippe sont révélateurs de la manière dont ils entendent conduire la réforme du service public, et en particulier celui de la culture", ajoutent les signataires.

Parmi eux, figurent notamment l'acteur Robin Renucci pour l'association des centres dramatiques nationaux et des représentants de l'Association des centres nationaux de création musicale et des centres chorégraphiques nationaux notamment.

Les régions délaissées

"Affaibli délibérément, le ministère de la culture semble être voué à jouer un rôle secondaire, exécutant une politique pensée par un petit cercle de collaborateurs présidentiels qui ne croient plus en l'intérêt de la présence de l'Etat et de son action en régions", dénoncent-ils.

Au cours des derniers mois, plusieurs personnalités du monde culturel ont critiqué ce qu'elles considèrent comme un désengagement progressif de l'Etat à l'égard des régions.

Le directeur du Festival d'Avignon, Olivier Py, a regretté début juillet dans des déclarations à l'AFP l'absence de soutien des pouvoirs publics à la décentralisation culturelle, critiquant les baisses de dotation du gouvernement.

"Outre l'affaiblissement des outils de la République", la politique gouvernementale "entérine le fossé entre des territoires, des populations, morcelle notre pays, sape l'exception culturelle française et menace à terme la liberté de création", concluent les signataires.

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