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Sons d'Hiver, 25 ans d'explorations musicales

Jusqu'au 21 février, Sons d'Hiver célÚbre le goût de l'échange et des rencontres, fidÚle au jazz mais ouvert à d'autres genres comme le hip-hop ou le flamenco. Fabien Barontini, fondateur et directeur passionné, se souvient des temps moins austÚres qui virent naßtre le festival dans le Val-de-Marne en 1991. Il nous présente des temps forts de l'édition 2016. Culturebox retransmettra deux soirées.
Article rédigé par Annie Yanbekian
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 18min
Fabien Barontini le 22 janvier 2016 Ă  Maisons-Alfort
 (Annie Yanbékian / Culturebox)

Le coup d'envoi de Sons d'Hiver 2016, l'édition des 25 ans, a été donné vendredi soir à Vincennes avec Muhal Richard Abrams, fondateur de l'AACM (Association for the advancement of creative musicians), l'un des mouvements musicaux nord-américains avec lesquels le festival val-de-marrnais a tissé des liens.

Au menu éclectique de l'édition 2016, cohabitent Michel Portal, le rappeur Mike Ladd, le batteur nigerian Tony Allen, le guitariste américain Marc Ribot, le jazzman danois Hasse Poulsen, les scÚnes jazz de Chicago et New York... En revanche, le rappeur Yasiin Bey (alias Mos Def) a dû annuler sa participation.

Culturebox retransmettra les concerts des vendredi 19 et samedi 20 depuis la Maison des Arts de Créteil (MAC).


- Culturebox : Comment est né le festival Sons d'Hiver ?
- Fabien Barontini : Au début des années 90, il existait différentes activités musicales autour du jazz dans le Val-de-Marne. On a eu simplement l'idée de fédérer ces actions pour créer un vrai festival. On a fait une proposition allant dans ce sens auprÚs du Conseil général, qui a été acceptée. Le ministÚre de la Culture a soutenu notre initiative. La grande vague de créations de festivals ayant commencé à la fin des années 70, nous étions encore trÚs proches de ce courant culturel qui déferlait en France. Il y avait ce désir de créer de l'activité artistique en banlieue. C'était innovant. D'autres festivals - de danse, théùtre - s'y développaient. Je me souviens d'un sondage pour un hebdomadaire en 1995, dans lequel il était demandé aux Français s'ils jugeaient normal de subventionner la culture. Ils avaient répondu "oui" à 80%, un chiffre énorme. On était alors dans un contexte trÚs favorable.

- Comment fonctionnait ce festival ?
- Le principe, c'Ă©tait de travailler en relation avec les structures qui se mettaient en place. Il faut imaginer qu'au dĂ©but des annĂ©es 90, de nouveaux thĂ©Ăątres venaient d'ouvrir, comme celui du Kremlin-BicĂȘtre, qui est trĂšs rĂ©ussi. Avant lui, dans les annĂ©es 70, il y avait eu la MAC de CrĂ©teil Ă©videmment, ou les thĂ©Ăątres de Villejuif et Vitry. Puis, dans les annĂ©es 80, 90, il y a eu une Ă©closion de lieux culturels. Tout monde urbain gĂ©nĂšre une grande activitĂ© artistique. Automatiquement, dans les annĂ©es 90, on est rentrĂ© dans ce mouvement. C'Ă©tait un travail de pionnier dans le sens oĂč on commençait Ă  crĂ©er des articulations, des relations entre un tas de rĂ©seaux d'activitĂ©s de spectacle vivant. Si je n'aime pas trop le terme "fondateur", je peux dire que j'ai participĂ© Ă  un mouvement de mise en place d'un tissu artistique en banlieue.

- Quelles fonctions occupiez-vous alors dans le domaine culturel ?
- J'Ă©tais conseiller jazz dans une association musicale du Val-de-Marne et j'avais fait pas mal de choses dans le secteur culturel, j'avais fait des Ă©missions de jazz, tout en Ă©tant encore prof dans l'Éducation nationale. Je collaborais avec plein de gens, dont des directeurs de thĂ©Ăątres. Comme ils savaient que je me lançais dans un festival, certains me faisaient des suggestions de programmation. Nous Ă©tions tous passionnĂ©s par la vie artistique. Cette rencontre entre une passion que nous partagions et une politique culturelle prouvait que c'Ă©tait quelque chose de profond. De mon cĂŽtĂ©, d'abord programmateur, petit Ă  petit, je suis devenu directeur du festival.

Choisir la diversité et travailler à son unité de sens


- DÚs le début, l'accent a-t-il été mis sur le jazz ?
- Oui, mais sachant que le jazz des annĂ©es 90 n'est plus le mĂȘme que le jazz de 1920. Cette musique a Ă©voluĂ©, a irriguĂ© d'autres influences tout en s'en nourrissant. C'Ă©tait un festival pluridisciplinaire dans le sens oĂč il y avait du jazz, mais aussi du hip-hop, de la musique contemporaine, du rock ou mĂȘme des musiques qu'on dit inclassables. Donc on a pris l'option de choisir la diversitĂ© et de travailler Ă  son unitĂ© de sens. À l'Ă©poque, en lisant un livre d'entretiens de Luciano Berio, j'avais Ă©tĂ© frappĂ© par une phrase : "La rĂ©alitĂ© du monde contemporain et de son avenir, c'est que nous allons vers la diversitĂ© des cultures, des musiques... Mais il faut travailler Ă  l'unitĂ© de cette diversitĂ©." UnitĂ© ne doit pas ĂȘtre uniformisation, diversitĂ© ne doit pas ĂȘtre Ă©clatement, mais il y a un jeu dialectique entre les deux. On a essayĂ© de s'amuser Ă  ce jeu que Berio avait dĂ©couvert.

Tony Allen, Ă  l'affiche de l'Ă©dition des 25 ans
 (Bernard Benant)

- Est-ce que vous pourriez distinguer des étapes-phares, ou des grandes phases, de l'évolution du festival depuis sa création ?
- Non. J'ai Ă©tudiĂ© la programmation des 25 ans. Parfois, je trouve des Ă©tapes, aprĂšs-coup... Mais en mĂȘme temps, dĂšs que je rentre dans le dĂ©tail... C'est un peu comme l'histoire du chauve ! Si on lui pose la question : "Quand avez-vous commencĂ© Ă  perdre vos cheveux ?" À un moment donnĂ©, il les perd mais il n'est pas chauve. Et un jour, il l'est, mais il ne peut jamais dire quand ça a commencĂ©... Pour le festival, il y a eu un entremĂȘlement de courants. Mais on s'aperçoit qu'on a tentĂ© des choses qui se sont reliĂ©es entre elles avec le temps et qui ont donnĂ© une configuration spĂ©ciale Ă  l'esthĂ©tique du festival.

L'important, c'est d'ĂȘtre en relation avec les autres


- Par exemple ?
- En 1993, Paul Bley vient jouer. En 1994, c'est au tour d'Ornette Coleman, John Lurie aussi. Quand on commence un festival, on n'est pas connu. À un moment donnĂ©, on doit affirmer son exigence artistique. Recevoir des gens comme Ornette Coleman nous permet de le faire. Ensuite, on veut mieux affiner les relations entre les musiques, le hip-hop, le jazz... Trouver les artistes qui font le lien. Ça passe par des collaborations avec d'autres festivals, comme le festival d'Uzeste-Bernard Lubat, ou des labels de disques indĂ©pendants, comme Nato. Ces gens nous ont aidĂ©s Ă  construire une dĂ©marche, une identitĂ©. À partir des annĂ©es 2000, on a eu des liens avec le Vision Festival Ă  New York, ce qui nous permettait de mieux connaĂźtre la scĂšne new-yorkaise, comment ils inventaient leur musique, puis on les a accueillis ici. On a des contacts avec l'AACM de Chicago, la Black Rock Coalition. Je ne crois pas Ă  l'homme providentiel. Dans notre profession, on peut ĂȘtre trĂšs mĂ©galo et croire qu'on est les seuls... Ce qui est important et passionnant, c'est d'ĂȘtre en relation avec d'autres, d'avoir des contacts permanents avec des gens hyper crĂ©atifs, des relations humaines avec des artistes. On a construit ça avec le temps.

- Vous avez certainement connu des moments difficiles, de doute...
- Ça passe par beaucoup d'angoisses. Au dĂ©part, on ne sait pas si on va rĂ©ussir, on essuie les plĂątres. C'est ce qu'il y a de passionnant avec le spectacle vivant : c'est extrĂȘmement mĂ©ticuleux. Afin que le public vienne, il faut bien rĂ©ussir sa communication, et parfois, il faut savoir qu'on prend des risques artistiques. Ce n'est pas Ă©vident de faire venir les gens pour certains projets inconnus, mais il faut l'accepter. Ensuite, il y a toute la logistique Ă  organiser : l'accueil des musiciens, les billets d'avion... Ce travail souterrain est trĂšs important. Quand il y a du monde dans une salle et de trĂšs bons musiciens sur scĂšne, il y a eu toute une prĂ©paration. Si on est capable de gĂ©rer tout ça, trĂšs rapidement, les musiciens vous font confiance et on peut travailler. Avec le temps et l'expĂ©rience, on apprend Ă  gĂ©rer les difficultĂ©s de production. Quant au doute, c'est inconfortable mais c'est nĂ©cessaire, c'est vivant ! Ça empĂȘche d'ĂȘtre sclĂ©rosĂ©, j'espĂšre que je ne le suis pas. Quand on est tout le temps dans la certitude, c'est le meilleur moyen de se boucher les oreilles...

- Comme tous les autres festivals, Sons d'Hiver a pu exister avec des aides publiques. Comment vivez-vous les baisses de subventions qui touchent le secteur de la culture ?
- Beaucoup de gens ont Ă©tĂ© touchĂ©s mais ce n'est pas encore notre cas. Cela arrive par tranches... Les subventions Ă  Sons d'Hiver n'ont pas augmentĂ© depuis environ 12 ans. En termes de hausse du coĂ»t de la vie, ça reprĂ©sente une perte de l'ordre de 20%. Mais il faut reconnaĂźtre que s'il n'y avait pas les subventions publiques, les festivals ne pourraient pas exister. Ça me permet de rappeler certaines choses : cet argent public, ce n'est pas du gaspillage. Quand on paye des musiciens, et tous les mĂ©tiers annexes, l'imprimeur, le maquettiste, des techniciens, tous ces gens redĂ©pensent tout de suite l'argent perçu dans l'Ă©conomie rĂ©elle : ils payent leur loyer, achĂštent des vĂȘtements, de la nourriture. Il n'y a aucune dĂ©perdition. La subvention, c'est un choix de circulation d'un flux monĂ©taire. Pendant qu'on touche cet argent, on crĂ©e de la valeur artistique, du lien social. Ça coĂ»te zĂ©ro, ça rapporte zĂ©ro en termes purement financiers, mais on crĂ©e de la vie.

- Quand on observe votre programmation, Sons d'Hiver fait partie des festivals qui se démarquent. On n'y voit pas une pléiade de musiciens trÚs célÚbres et médiatisés...
- Ces musiciens, ces musiques, n'ont pas besoin de nous pour ĂȘtre connus. On creuse un sillon. On prend un bout de fil et on tire la pelote avec beaucoup de patience. On est dans la logique de Luciano Berio dont j'ai parlĂ© auparavant, et on l'affine au fil des ans. Cela nous amĂšne toujours Ă  aller chercher des choses trĂšs pertinentes, des zones crĂ©atives, sur ce sillon.

- Que répondez-vous si l'on vous dit que des festivals comme le vÎtre font preuve de courage ?
- J'ai horreur de m'ennuyer. On n'a qu'une vie, alors s'il faut ĂȘtre dans la routine, la facilitĂ©... Je ne sais pas oĂč est le courage. Ça pose la question du dĂ©sir, de la subjectivitĂ©. Abandonner sa subjectivitĂ©, quelque part, c'est une mort psychique, une disparition, un zombie. On ne travaille pas par hasard dans la musique. J'ai dĂ©couvert la musique quand j'Ă©tais gamin. Par moments, j'ai eu des flashes de bonheur. DĂšs lors, toute sa vie, on recherche ce truc extraordinaire, ce dĂ©bordement de joie, de plaisir, d'imaginaire. Il y a quelque chose de transcendant, on est transportĂ© dans la beautĂ©. Il y a un mouvement physique, intellectuel, car cette beautĂ©, on ne la voyait pas. Quand on regarde les choses autrement, on rentre dans le monde du merveilleux. C'est une attitude. Ça provoque un tel bonheur que si on aime profondĂ©ment la musique, on fait en sorte que ça ne parte pas, c'est un moteur pour vivre. On vit dans un monde oĂč tout va Ă  la normalisation, les individus doivent se soumettre aux modĂšles, aimer les mĂȘmes choses, avoir une vie cadrĂ©e... On se trouve dans une situation culturelle de formatage oĂč l'on refuse l'imprĂ©visible. Si on recherche le merveilleux artistique, on ne peut pas rentrer dans ce formatage. Il faut ĂȘtre ouvert Ă  l'imprĂ©vu, au coup de foudre. RĂ©pondre Ă  la question du courage, c'est constater que quand on est dans cette attitude, on se confronte parfois au mur de l'intolĂ©rance. Je pense que les artistes ont toujours connu ça, c'est en cela que je les respecte. Ils sont des vigies de la libertĂ© individuelle.

- Vous souvenez-vous de votre premier flash de bonheur ?
- Le coup de foudre personnel du merveilleux, je l'ai eu Ă  5 ou 6 ans Ă  un concert de Memphis Slim, un grand chanteur et pianiste de blues et de boogie-woogie. Par un pur hasard, ma mĂšre m'avait amenĂ© Ă  un concert oĂč il se produisait. Je commençais Ă  apprendre le piano, j'ai pris une baffe monumentale.

Jemeel Moondoc, invité de l'édition 2016
 (M. Wilderman)

- En vingt-cinq ans de festival, avez-vous eu d'autres grands chocs ?
- Plein. Vingt-cinq ans, ça fait plus de 800 concerts. Il y en a bien quelques centaines dont je suis ressorti avec un bonheur incroyable ! J'ai eu des grandes joies aux concerts, et j'en ai eues lors de la prĂ©paration du festival, en allant voir des concerts ailleurs. Si vous me demandez lesquels, il va falloir toute une liste... À chaque festival, beaucoup de concerts me rendent heureux, et s'ils rendent le public heureux aussi, alors tout est rĂ©ussi. Bien sĂ»r, il y a le stress, l'angoisse de la rĂ©ussite technique des choses, parfois il y a des complications, des dĂ©ceptions, des annulations. Le seul moteur qui fait que vous teniez le choc, c'est que d'un seul coup, quand le concert est rĂ©ussi, ça vous donne une Ă©nergie, une envie de continuer. Vous vous dites que ça valait le coup. MĂȘme si un concert est ratĂ© : je prĂ©fĂšre un musicien qui tente quelque chose et qui le rate, il sera respectable, plutĂŽt qu'un musicien qui arrive sur scĂšne en se disant : "Ça, je sais le faire, le public va apprĂ©cier, je me tiens au mainstream." Ce n'est ni rĂ©ussi, ni ratĂ©...

Pour l'édition 2016, on est essentiellement sur le rapport transatlantique entre Amérique du Nord et France, avec quelques incartades


- Quels sont les temps forts de l'Ă©dition 2016 ?
- On est essentiellement sur le rapport transatlantique entre AmĂ©rique du Nord et France, avec quelques incartades autour. Il y a la scĂšne new-yorkaise improvisĂ©e, avec Jemeel Moondoc et Tony Malaby. On a choisi de trĂšs grands saxophonistes avec leur orchestre actuel. Il y a l'AACM de Chicago reprĂ©sentĂ©e en ouverture par son fondateur en 1965, Muhal Richard Abrams (c'Ă©tait le 29 janvier, ndlr), et Ă  la fin du festival, par l'Hypnotic Brass Ensemble, oĂč jouent les enfants de Phil Cohran, un autre fondateur. Au milieu, il y a le trĂšs grand saxophoniste Oliver Lake qui faisait partie du Black Artistic Group de Saint-Louis avant de rejoindre l'AACM. Enfin, la Black Rock Coalition est reprĂ©sentĂ©e par son fondateur Vernon Reid par le biais du projet "Minneapolis" de Michel Portal.

Mike Ladd
 (DR)

Il y a des rencontres entre musiciens français et amĂ©ricains, avec Michel Portal Ă  deux reprises, RaphaĂ«l Imbert avec son projet autour du blues, la soirĂ©e The Bridge entre des musiciens de Chicago et des français... Il y a aussi la prĂ©sence de l'Afrique et des racines africaines du jazz, avec Mulatu AstatkĂ©, inventeur de l'Ă©thio-jazz (c'Ă©tait le 30 janvier), et Tony Allen qui rend hommage Ă  Art Blakey. Il y a enfin du hip-hop avec Mike Ladd qui prĂ©sente une crĂ©ation et sort le mĂȘme jour le disque chez RogueArt, un label français indĂ©pendant. J'adore son travail de poĂšte. Il travaille beaucoup sur le langage mĂ©diatique comme outil d'aliĂ©nation.

Certaines soirées poussent le questionnement. On a un projet passionnant, en ciné-concert, avec Louis Sclavis et Rodolphe Burger, sur les Indiens d'Amérique, avec deux films muets de 1916 et 1913 qui nous montrent le monde vu par deux grands artistes, Allan Dawn et Edward Sheriff Curtis. Ils ont une vision profondément respectueuse et antiraciste des Indiens au début du XXe siÚcle, ce qui est d'un courage incroyable pour l'époque. Ces films nous informent aussi, tant par leur beauté que leur scénario, sur le monde oppressif et raciste dans lequel le jazz est né.

- Le festival fait aussi écho à l'actualité, avec une conférence sur le thÚme des murs, allusion au drame des migrants...
- Il y a 5 ans, le clarinettiste Sylvain Kassap avait fait une crĂ©ation Ă  Sons d'Hiver sur un travail de la photographe Alexandra Novosseloff. Celle-ci, choquĂ©e par le nombre de murs qui sĂ©paraient les hommes dans le monde, en avait fait un reportage photographique. Sylvain Kassap avait proposĂ© une crĂ©ation musicale accompagnant ces photos. À l'Ă©poque, je ne pensais pas qu'il y en aurait en Europe. Comme le problĂšme s'aggrave, il refait sa crĂ©ation. Enquite, on fera un dĂ©bat avec des universitaires sur la signification de ce monde. La musique est un vecteur Ă©norme d'unitĂ© humaine, de dialogue. Le monde actuel est en train de dĂ©truire la musique. Non seulement il faut la dĂ©fendre, mais je pense fondamentalement que l'art et la musique sont une rĂ©ponse Ă  la bĂȘtise. Ce n'est pas qu'une question d'Ă©ducation, c'est une question de vie.

Le guitariste Fabrice Vieira
 (DR)

- Un coup de pouce pour un artiste Ă  suivre ?
- Je réfléchis à des choses auxquelles les gens ne penseraient pas forcément de façon évidente... Je parlerais de Fabrice Vieira, le guitariste de la compagnie Lubat. Il est totalement original et fait des choses surprenantes en solo. Je ne vais pas le raconter, il faut le voir ! J'ai envie de mettre en valeur des concerts intimes, comme le pianiste François Couturier et la violoncelliste Anja Lechner à Vincennes (c'était le 29 janvier), ou le concert de flamenco à Maisons-Alfort. On veille en effet à ce qu'il y ait réguliÚrement du flamenco à Sons d'hiver. On aime intégrer des musiques vivantes d'aujourd'hui, qui sont trÚs populaires mais qui ont la capacité d'aller jusqu'au plus complexe du savant, tout en gardant leur essence.


Sons d'Hiver (29 janvier - 21 février 2016)
Dans le Val-de-Marne et Ă  Paris
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