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Thierry Maillard revisite Supertramp avec les synthétiseurs vintage des années 80

Musicien et compositeur, Thierry Maillard sort le "Moog Project", un album original où il rend hommage au groupe Supertramp et aux sonorités si caractéristiques des synthétiseurs de l'époque.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
Avec son Moog project, Thierry Maillard a voulu retrouver la créativité des groupes des années 1970 / 1980 qui utilisaient largement les synthétiseurs et claviers analogiques. (France 3 Paris-Ile-de-France)

C’est un album qui a marqué toute une génération. Avec sa pochette si caractéristique et sa myriade de tubes, Breakfast In America est l’album phare de Supertramp. C’est le premier album vinyle que j’ai acheté ; j’avais 14 ans confie Thierry Maillard. Une sorte de madeleine de Proust qui a inspiré à ce musicien compositeur touche-à-tout un disque hors-norme. Baptisé Moog Project, il sortira le 28 avril chez Iona Records.  

Musicien et compositeur, Thierry Maillard sort le "Moog Project", un album original où il rend hommage au groupe Supertramp et aux sonorités si caractéristiques des synthétiseurs de l'époque.
Thierry Maillard revisite Supertramp Musicien et compositeur, Thierry Maillard sort le "Moog Project", un album original où il rend hommage au groupe Supertramp et aux sonorités si caractéristiques des synthétiseurs de l'époque. (France Télévisons)

Emblématique Moog

Pourquoi ce nom, Moog Project ? Pour revisiter les titres emblématiques de Supertramp, Thierry Maillard s’est appuyé sur trente synthétiseurs datant des années 70 et 80, dont une bonne partie sont des Moog, avec plusieurs modèles : le Modular, le mini Moog, le Polymoog, le Multimoog et le Prodigy. 

Si vous êtes néophytes, sachez que Moog, c’est un peu la Ferrari des synthétiseurs des années 70, l’équivalent de Fender pour la guitare. Ces machines, créées par l’américain Robert Moog, ont été largement utilisées par des groupes emblématiques du rock progressif comme Pink Floyd ou Keith Emerson.  

A l’époque, la musique, le son se fabriquaient en direct et en analogique mais aujourd'hui ces machines ont étés détrônées par les outils numériques, les loops (boucles musicales) et les sequencers. En les utilisant, Thierry Maillard a voulu retrouver une forme de "jeu libre".

Une trentaine de synthétiseurs vintage qu'il faut laisser chauffer et accorder avant de pouvoir les utiliser. (France 3 Paris-Ile-de-France)

Le "son Supertramp"

Mais le son des synthétiseurs Moog n’est pas celui des albums de Supertramp, si reconnaissable. Et pour cause : le groupe britannique utilisait un piano électrique, le Wurlitzer. Faites-vous plaisir et réécoutez Logical Song, Hide in your Shell, Lady, Goodbye Stranger, Bloody Well Right... pour vous remettre en tête ce son qui a bercé les virées en voiture de nombreux cinquantenaires ! 

Thierry Maillard revisite les tubes de Supertramp qui l'ont marqué quand il était adolescent. parmi eux, ceux de l'incontournable Breakfast In America. (France 3 Paris-Ile-de-France)

Une relecture très libre

Dans son Moog Project, Thierry Maillard revisite donc plusieurs titres de Supertramp (It’s Raining Again, Cannonball, Breakfast In America, Dreamer...). Une relecture très libre, purement instrumentale (sans les paroles) et très orientée électro-jazz-rock avec un côté expérimental qui s’éloigne parfois beaucoup des mélodies initiales de Supertramp. 

Un nouveau trio

Pour l’occasion, ce musicien – qui évolue depuis trente ans aussi bien en solo, duo voire en big band - a créé un trio avec Yoann Schmidt (batterie et PAD Roland SPD) et Amaury Faye (piano, Fender Rhodes et Synthétiseurs). Parmi les quinze titres de l’album, on trouve aussi quatre compositions personnelles. Il a également confié deux compositions à Yoann Schmit, qui a arrangé le standard All The Things You Are. 

 

Le Moog Project sera en concert le 4 mai prochain au New Morning à Paris puis en tournée dans toute la France. 

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