En ouverture du 11e festival de Tulle (Corrèze) "Du bleu en hiver", 21 musiciens composent un orchestre atypique appelé "Le Lobe". Avec cette formaion ils proposent une œuvre d'improvisation bourrée d'énergie, clin d'oeil à la musique techno et disco sous des éclairages de concert rock. Il fallait être sourd ou mort pour ne pas se sentir emporté par ce déferlement de sons et de lumière…
Reportage : T. Girault, Y. Ebe et J. Cire
C'est comme si une alarme venait de se déclencher. Même bruit de sirène, même inquiétude stressante… Donc ça réveille tout le monde et ça surprend forcément une salle de concert habituée à des sonorités plus… policées même produites par un groupe de rock.
Sur scène, 21 musiciens confirmés. Comme partition, une simple trame sur laquelle ils improvisent sous la baguette virtuelle (elle se sert seulement de ses mains) qui se veut fédératrice et créatrice de Claire Bergerault.
A chaque concert, l'exécution est repensée, réinventée ré-improvisée. Autrement dit, on n'assiste pas deux fois au même concert. Claire Bergerault explique son rôle:
C'est entre l'écrit et l'improvisé. Ce qui est important, c'est de garder toujours une urgence. On est toujours dans une mise en danger".
Le résultat est surprenant, décoiffant, bluffant… on peut trouver beaucoup de qualificatifs inhabituels pour un concert de jazz.
Ce que confirme le public qui ne va pas chercher un dictionnaire avant de parler:
C'est choquant, dit un spectateur. C'est choquant mais à force d'écouter, on commence à apprécier".
Un autre :
Plein de nouveauté dans le travail du chef, plein de sons différents…
Une spectatrice :
"On voit le travail d'équipe, les directions qui sont données. Il y a un gros travail derrière"
Visiblement, le public, d'abord surpris, a apprécié ce bel orage d'éclairs lumineux et de tonnerre musical.
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