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Victoires du Jazz : Vincent Peirani, Airelle Besson et Stéphane Kerecki honorés

Stéphane Kerecki pour son album "Nouvelle Vague", Airelle Besson en tant que révélation de l'année, et enfin Vincent Peirani comme artiste de l'année (il avait déjà été sacré révélation en 2014) sont les trois lauréats de l'édition 2015 des Victoires du Jazz, dont la cérémonie s'est déroulée mercredi soir à Sète. Les deux premiers avaient déjà été distingués en janvier par l'Académie du Jazz.
Article rédigé par Annie Yanbekian
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Vincent Peirani aux Victoires du Jazz 2014, au Parc floral de Paris (13 juin 2014) ; Airelle Besson le 18 mars 2015 à Paris ; Stéphane Kerecki au Paris Jazz Festival le 7 juin 2015
 (Isa Harsini (Sipa) / Bertrand Guay (AFP) / Annie Viannet (MaxPPP))

La liste des nominations incluait six formidables pianistes. Ils sont tous repartis bredouilles face à l'accordéoniste Vincent Peirani, la trompettiste Airelle Besson et le contrebassiste Stéphane Kerecki. La cérémonie, retransmise mercredi soir sur Culturebox et présentée par Sébastien Folin, peut être (re)vue ici.

Un nouveau titre pour Vincent Peirani

Mercredi soir à Sète, l'accordéoniste Vincent Peirani a reçu la Victoire du Jazz de l'artiste de l'année, coiffant au poteau les pianistes Baptiste Trotignon et Pierre de Bethmann, également nommés dans cette catégorie. "C'est chaud", a-t-il murmuré au moment de recevoir son trophée, lui qui a avoué d'emblée n'avoir "rien préparé" en termes de discours.

Vincent Peirani à Sète
 (Capture image Culturebox)

Le musicien trentenaire, devenu star de l'accordéon jazz (et au-delà), ne s'attendait peut-être pas à être de nouveau distingué par les Victoires, lui qui avait déjà reçu le trophée de la révélation lors de l'édition précédente au Parc floral de Paris, au sein du Bois de Vincennes en juin 2014. Vincent Peirani, qui a sorti cet hiver un nouvel album, "Living Being", en quintet, a tenu à remercier tous les artistes avec lesquels il joue depuis des années, parmi lesquels Daniel Humair ou son complice Émile Parisien.

Airelle Besson enfin "révélée"

C'était à prévoir, la trompettiste Airelle Besson, très présente et très respectée sur une scène jazz essentiellement masculine, a reçu avec beaucoup d'émotion la Victoire de la révélation de l'année. En janvier, elle avait été distinguée, à l'Académie du Jazz, par le prix Django Reinhardt désignant le musicien français de l'année.

La musicienne trentenaire multiplie les projets et les collaborations, entre son duo intimiste avec le guitariste Nelson Veras, sa résidence à Jazz sous les Pommiers, ses expériences en direction d'orchestre et, très récemment, son nouveau quartet avec la chanteuse Isabel Sörling, le pianiste Benjamin Moussay et le batteur Fabrice Moreau.

Airelle Besson durant la cérémonie à Sète
 (Capture image Culturebox)

Stéphane Kerecki porté au firmament par la Nouvelle Vague

La Victoire de l'album de l'album de l'année a été décernée au contrebassiste Stéphane Kerecki pour "Nouvelle Vague", son très bel album dédié aux musiques des films de ce mouvement qui a bousculé le cinéma à la fin des années 50 et au début des années 60. Au mois de janvier, l'Académie du Jazz lui avait remis le prix du Disque français.

Avec sa modestie habituelle, Stéphane Kerecki s'est presque excusé d'avoir remporté ce trophée aux dépens des autres candidats en lice, les pianistes Jacky Terrasson pour "Take This" et Thomas Enhco pour "Feathers", ce dernier ayant été sacré Révélation en 2013.

John Taylor, Émile Parisien et Stéphane Kerecki sur la scène des Victoires du Jazz, à Sète
 (Capture image Culturebox)

Le contrebassiste a interprété "La Chanson de Maxence", une reprise de la bande originale des "Demoiselles de Rochefort", avec son brillant groupe formé par le pianiste britannique John Taylor, le saxophoniste Émile Parisien, le batteur Fabrice Moreau et, pour l'occasion, le retour de la chanteuse Jeanne Added qui fait actuellement une très jolie percée dans le monde pop/rock.

Une soirée aux couleurs méditerranéennes

Après une ouverture de cérémonie sous le sceau du Sètois de cœur Georges Brassens (avec la chanson "Les Copains d'abord" chantée par le public, puis reprise par le guitariste Louis Winsberg en version manouche), le trompettiste Ibrahim Maalouf a poursuivi sur la thématique méditerranéenne en présentant un extrait de l'album qu'il a écrit en hommage à la légende égyptienne Oum Kalthoum avant d'inviter sur scène la chanteuse Natacha Atlas.

La chanteuse Lisa Simone, installée en Provence comme son illustre mère, Nina, est venue en "voisine" interpréter deux extraits de son album "All is well" dont une belle reprise du légendaire "Suzanne" de Leonard Cohen. La cérémonie a été ponctuée par un clin d'œil au festival Jazz à Sète, hôte de la soirée, et qui fête ses vingt ans. Le pianiste "sorcier" cubain Omar Sosa, installé à Barcelone, a clôturé la soirée.

Rappel des nominations

Artiste ou formation de l’année
Pierre de Bethmann
Vincent Peirani
Baptiste Trotignon

Révélation de l’année (Prix Frank Ténot)
Yonathan Avishaï
Airelle Besson
Grégory Privat

Album de l’année
“Feathers” de Thomas Enhco
“Nouvelle vague” de Stéphane Kerecki
“Take this” de Jacky Terrasson

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