Décès de Johnny Hallyday : l’idole peut-elle remplacer Dieu ?
Idole pour certains, Dieu pour d’autres, Johnny Hallyday aura marqué toute une génération. Comment une personnalité peut-elle toucher autant les gens ? Michel Eltchaninoff, rédacteur en chef de "Philosophie Magazine", revient sur cet état de fait.
Le personnage de Johnny Hallyday est né dans les années 1960. Et depuis, il n’a jamais disparu. Un mythe s’est construit autour de lui, ce qui pose la question de la popularité et le rayonnement d’un artiste. Michel Eltchaninoff, rédacteur en chef de Philosophie Magazine, analyse ce phénomène. Pour lui, "Johnny Hallyday possédait une aura, un mot qui vient du latin et qui signifie 'souffle'. Il y a donc quelque chose d’invisible, qui vient d’ailleurs et qui peut vous toucher", explique-t-il.
Comme un dieu ?
Et de poursuivre : "C’est une image de rayonnement. Johnny Hallyday avait ce côté idole, un côté presque religieux. Il avait des fidèles qu’il réunissait lors de grandes messes. Il était comme une sorte de dieu païen." "Johnny était très présent aux côtés de son public, mais en même temps, il donnait l’impression qu’il venait d’ailleurs. À travers lui passerait une certaine force primitive. Il chantait des forces archaïques. Il était présent, mais chantait quelque chose venant d’ailleurs", continue-t-il. Le philosophe fait le parallèle entre une personne vivante et une force extérieure.
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