"Entre Johnny Hallyday et l'Olympia, il y avait vraiment des liens très forts"
Jean-Michel Boris, ancien directeur artistique de l'Olympia, a réagi mercredi à la mort de Johnny Hallyday. Il a rappelé l'ambiance de ses premiers spectacles à l'Olympia : " Toute la salle est debout, hurle, crie, chante, pleure, agite, envoie des fleurs."
Pour Jean-Michel Boris, "entre Johnny Hallyday et l'Olympia, il y avait vraiment des liens très forts". L'ancien directeur artistique de l'Olympia à Paris a réagi à la mort du chanteur, sur franceinfo mercredi 6 décembre.
Il se souvient de la première de Johnny Hallyday dans la mythique salle de concerts parisienne : "C'était en septembre 1961, après avoir fait la première partie de Raymond Devos à l'Alhambra. C'était un pari que Bruno Coquatrix [directeur de l'Olympia] avait pris, de faire passer ce nouveau jeune, qui lui semblait être très intéressant et qui semblait avoir une grande clientèle de jeunes. On savait que Johnny existait, que c'était une réalité, mais de là à passer à l'Olympia, c'était un pari."
Une "vague énorme"
L'ambiance dans les concerts était, selon Jean-Michel Boris, "très très jeune" : "C'était un public qui devait avoir entre 15 et 20 ans et qui n'aspirait qu'à une chose, entendre cette nouvelle musique qui allait être une vague énorme, bouleversant le paysage musical. Johnny est un des représentants les plus exceptionnels de cette vague de musique", estime-t-il.
"Les premières parties de l'Olympia, les spectacles de music-hall sont accueillis très très gentiment mais quand Johnny entre en scène, en deuxième partie, toute la salle est debout, hurle, crie, chante, pleure, agite, envoie des fleurs", se souvient Jean-Michel Boris. "Johnny est le premier à représenter le rock tel qu'il nous arrive des États-Unis" à l'Olympia. "Il ouvre la porte à l'Olympia à cette musique-là et, après, on ne pourra plus s'en passer", conclut l'ancien directeur artistique de la salle parisienne.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.