Héritage de Johnny Hallyday : la justice ordonne le gel des biens de l'artiste
Le tribunal de Nanterre a ordonné, vendredi, le gel des biens de l'artiste décédé le 5 décembre. En revanche, ses aînés qui demandaient un droit de regard sur l'album posthume de leur père ont été déboutés sur ce point.
La justice a ordonné, vendredi 13 avril, le gel des biens de Johnny Hallyday dans le cadre du conflit qui oppose sa veuve Laeticia Hallyday aux deux premiers enfants de Johnny, Laura Smet et David Hallyday, a appris franceinfo. L'audience s'était tenue le 30 mars.
Laeticia Hallyday ne peut ainsi ni vendre ni disposer des résidences françaises de Marnes-la-Coquette et de Saint-Barthélémy. Le tribunal interdit à la femme du rockeur de "vendre ou disposer des biens immobiliers détenus directement ou indirectement" par Johnny Hallyday. Seule la résidence de Los Angeles dans laquelle Laeticia déclare vivre avec les deux enfants adoptés par le couple n'est pas concernée pour ne pas la "priver de la faculté de disposer de la résidence dans laquelle elle déclare vivre actuellement avec ses filles", précise le tribunal.
Par ailleurs, les droits liés à l'exploitation et à la rémunération de l'œuvre de Johnny Hallyday sont également "mis sous séquestre". C'est le cas des droits d'auteurs, des droits à rémunération pour copie privée et des revenus tirés de l’exploitation des droits voisins. La décision de justice précise que le patrimoine immobilier et les droits d'exploitation resteront gelés, tant qu'il n'y a pas d'"accord" entre les parties ou une nouvelle décision de justice "pour lever le séquestre".
Prévenir un "dommage imminent"
"Ces mesures conservatoires" sont prises pour "prévenir" un "dommage imminent" pour Laura Smet et David Hallyday, indique le tribunal dans son ordonnance de référé. Laura Smet et David Hallyday expliquaient craindre que tous les biens de Johnny Hallyday soient transférés au profit du JPS Trust - géré par Laeticia Hallyday et soumis à loi californienne. Si tel était le cas, David et Laura seraient privés "quasiment de toute chance de recouvrer la part successorale à laquelle ils pourraient prétendre, même dans le cas où la juridiction du fond ferait en définitive droit à leur demande", précise le tribunal.
Toutes "ces mesures conservatoires" valent "jusqu’à ce qu’il soit autrement statué ou accord des parties pour lever le séquestre".
Pas de droit de regard sur l'album posthume
En revanche, Laura Smet et David Hallyday, qui demandaient un droit de regard sur l'album posthume de Johnny, décédé le 5 décembre 2017, ont été déboutés sur ce point. Cet album doit sortir en 2018. Une autre procédure est en cours pour décider du caractère légal ou illégal du testament, mais aucune audience n'a encore été fixée et elle pourrait prendre des mois voire des années.
Depuis février, la famille de l'ex-"idole des jeunes" se déchire sur son héritage. Dernier épisode en date: une longue interview de Laeticia Hallyday parue mercredi dans Le Point, la première depuis la mort de la star le 5 décembre. "On me vole mon deuil. On me roue de coups", y déclare-t-elle. "Mon mari n'est plus là pour dire sa vérité. Auraient-ils osé faire cela du vivant de leur père?", interroge la veuve, qui assure n'avoir rien à voir avec la décision testamentaire de son mari.
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