Cet article date de plus de six ans.

Seule commune de France à posséder une rue Johnny-Hallyday, une ville de l'Isère vend des plaques pour éviter les vols

Excédé de voir les plaques de rue dérobées après la mort du chanteur, le maire de Charvieu-Chavagneux (Isère) a décidé de les mettre en vente pour éviter que les voleurs ne profitent de la spéculation. 

Article rédigé par franceinfo - Louise Hemmerlé
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un panneau de la rue Johnny-Hallyday sur la commune de Charvieu-Chavagneux, en Isère.  (MAXPPP)

Gérard Dézempte est un fan inconditionnel de Johnny. C'est pour cela que l'on trouve, dans la commune de Charvieu-Chavagneux (Isère) dont il est maire depuis trente-cinq ans, la seule rue Johnny-Hallyday de France. Un hommage émouvant pour les adeptes du chanteur, mais qui a de quoi attiser la convoitise de personnes mal intentionnées.

Après la mort de Johnny Hallyday, le 6 décembre, des plaques se sont mises à disparaître. "Il ne m'en restait plus que quatre !" s'exclame le maire. L'idée de produire d'autres plaques et de les vendre pour éviter d'autres vols fait alors son chemin. Onze jours après avoir annoncé la mise en vente de panneaux "rue Johnny-Hallyday", la mairie a déjà reçu plus de 600 commandes, vendredi 22 décembre. 

Des plaques souvenirs à 95 euros

Pour sauver les derniers panneaux, le maire décide de les retirer, "le temps que la fièvre retombe", explique-t-il. Mais d'ici là, il faut bien identifier la rue d'une manière ou d'une autre, afin que le courrier arrive aux habitants et que les visiteurs ne se perdent pas dans la commune. "J'ai fait réaliser trois rochers qui font entre 600 et 800 kilos" et sur lesquels le nom de la rue est gravé, relate le maire. Peu de chance qu'ils soient subtilisés. 

Quant aux voleurs, pas question pour le maire qu'ils puissent profiter de leur larcin en spéculant sur la rareté des plaques dérobées. "Ils ne sont pas dignes de Johnny", s'indigne-t-il. Lui vient alors l'idée de fabriquer d'autres panneaux. L'élu lance un message sur Twitter : "Pour faire plaisir aux fans, nous proposons de vendre un modèle souvenir, sans bénéfice", écrit-il. 

Des commandes venues de l'étranger 

Selon les services de la mairie, plus de 600 commandes de plaques ont déjà été enregistrées. Elles viennent de la France entière, mais aussi de l'étranger, de la Belgique, de la Suisse et de l'Italie notamment. Pour la municipalité, le but n'est pas de tirer profit de la mort du chanteur. "L'argent demandé correspond exactement aux frais que l'on va engager pour la production des plaques et pour les livraisons, assure Gérard Dézempte. Si on en tire 100 ou 200 euros de profit, cet argent ira au centre communal d'action sociale." 

Pour produire ces panneaux, la mairie va faire appel à l'entreprise chargée de produire les autres plaques de la commune. Ce seront donc des modèles originaux. Face à l'afflux de commandes, le délai de livraison d'ici le 15 février sera-t-il tenu ? "Les livraisons seront faites, je l'espère sincèrement, avant la fin février", annonce le maire, avant d'ajouter : "Quand on aime, on est capable d'attendre." 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.