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La cession du Printemps de Bourges "ne changera rien pour le public"

Le Printemps de Bourges, qui vient de changer de mains, restera implanté dans la ville et conservera son identité artistique, a assuré vendredi à l'AFP Daniel Colling, qui en reste le président jusqu'en 2015.
Article rédigé par Laurence Houot
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Printemps de Bourges 2013
 (ALAIN JOCARD / AFP)

M. Colling, propriétaire du plus ancien festival de musiques actuelles français créé en 1977, a cédé le festival, le Réseau Printemps et sa filiale technique Coulisses au groupe C2G le 23 décembre 2013. C2G associe Le Télégramme et Morgane Production, déjà propriétaire des Francofolies de La Rochelle.

"Mon souci a été que la cession ne change rien pour le public, qu'il y ait une continuité à tout niveau, dans l'artistique, dans l'ADN du Printemps", a expliqué M. Colling. Le contrat de vente, pour un montant d'"un peu moins de deux millions d'euros", stipule que le festival "se déroulera à Bourges". L'accord comprend également des garanties sur la continuité de la ligne artistique du festival.

Printemps de Bourges et Francofolies restent indépendants

"Il est écrit qu'il n'y aura pas de mélange artistique, ni de synergies entre le Printemps de Bourges et les Francofolies", les deux étant "indépendants", a assuré M. Colling. Il n'y aura pas non plus de "mélange" entre les dispositifs de découvertes des deux festivals, le Réseau Printemps et le Chantier des Francos, a-t-il ajouté.

"Les acheteurs ont intérêt à ce que les Francos et le Printemps gardent au maximum leur personnalité et leurs différences", a-t-il souligné. Dans le cadre de la vente, M. Colling a acquis une participation minoritaire dans C2G et siègera à son conseil d'administration et à son conseil de surveillance.

Un nouveau président en 2015

La société Le Printemps de Bourges restera présidée par son fondateur jusqu'au 30 juin 2015. Outre la direction des deux prochaines éditions, M. Colling a notamment pour mission de proposer son successeur. "Est-ce que je le prends dans l'équipe ou à l'extérieur ? Je n'en sais rien, j'ai six mois pour y voir clair car il serait bon qu'il m'accompagne pour suivre le printemps 2015", a-t-il estimé.

"Il va falloir une greffe avec l'équipe parce que la volonté de tout le monde, c'est de garder l'équipe notamment artistique. Le directeur devra être un bon manager, piloter les équipes et avoir avec son propriétaire une vision et des propositions d'évolution", a-t-il ajouté.

Les collectités locales maintiennent leur financement

En annonçant sa décision de céder le Printemps de Bourges lors de l'édition 2013, M. Colling n'avait pas caché privilégier la solution d'une reprise par les collectivités locales (ville, département et région). "Si ça n'a pas abouti, c'est que ça a mis trop de temps par rapport aux échéances qu'elles s'étaient elles-mêmes fixées", a expliqué M. Colling.

"Cependant, les collectivités locales sont toutes d'accord pour assurer le financement à hauteur de ce qu'elles ont fait ces dernières années", a-t-il ajouté. Le festival est subventionné à hauteur de 30% par les collectivités locales. Il a également conclu un partenariat privé avec le Crédit Mutuel, qui n'est pas affecté par la cession.


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