La chanteuse malienne Rokia Traoré, transférée d'Italie, incarcérée en Belgique

Depuis 2019, elle est en conflit avec le dramaturge belge Jan Goossens concernant la garde de leur fille, née en 2015. Le père affirme ne pas avoir vu l'enfant depuis cinq ans et demi.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La chanteuse malienne Rokia Traoré en 2013 lors de la conférence intitulée "Musique et Résistances" au Dock des Suds, à Marseille, en 2013. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

La chanteuse malienne Rokia Traoré, recherchée par la justice belge, a été transférée vendredi 29 novembre depuis l'Italie et incarcérée à la prison de Haren, près de Bruxelles, a annoncé le parquet de la capitale belge à l'AFP. "Elle est arrivée en Belgique et a été écrouée à la prison de Haren", a précisé une porte-parole du parquet, sans donner d'autres détails.

Rokia Traoré, âgée de 50 ans, fait l'objet d'une condamnation pour non-représentation d'enfant prononcée en 2023 par le tribunal de Bruxelles. Elle est en conflit depuis 2019 avec le dramaturge belge Jan Goossens au sujet de la garde de leur fille, née en 2015, que son père affirme ne pas avoir vue depuis cinq ans et demi. Suite à un mandat d'arrêt européen, Rokia Traoré avait été arrêtée en juin dernier à l'aéroport Fiumicino de Rome, où elle venait d'atterrir pour un concert en Italie.

Recours épuisés

Selon son avocat belge, Vincent Lurquin, la chanteuse devait faire savoir à la justice belge, dès son arrivée, son opposition à la condamnation par défaut de 2023, afin de pouvoir être rejugée en sa présence. Dans ce cas, "elle restera en détention pendant la durée de ce second procès", a indiqué la porte-parole du parquet. Cette nouvelle audience pourrait se tenir dès le mois de décembre. Contacté par l'AFP, Me Lurquin a exprimé son désir de "trouver un accord dans l'intérêt de l'enfant" avec la partie adverse, afin d'éviter une nouvelle condamnation pour Rokia Traoré.

Depuis son arrestation en Italie, Rokia Traoré s'opposait à son extradition vers la Belgique, mais elle a épuisé tous ses recours devant la justice italienne. Le dernier a été rejeté le 20 novembre par la Cour de cassation italienne, permettant ainsi son transfèrement.

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