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La chanteuse Nicki Minaj accusée de soutenir la dictature en Angola

Des associations de défense des droits de l'homme estiment que sa prestation serait synonyme de soutien au régime autoritaire du président Jose Eduardo dos Santos.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La chanteuse Nicki Minaj, le 9 février 2015, à Los Angeles (Californie, Etats-Unis). (MARIO ANZUONI / REUTERS)

Après Mariah Carey, c'est au tour de Nicki Minaj d'être la cible d'organisations de défense des droits de l'homme. Mercredi 16 décembre, certaines d'entre elles, comme la Fondation pour les droits de l'homme, ont appelé la star américaine du hip-hop à annuler sa participation à un concert en Angola, estimant que sa prestation serait synonyme de soutien au régime autoritaire du président Jose Eduardo dos Santos.

Nicki Minaj doit se produire sur scène samedi soir dans la capitale angolaise, Luanda, pour un concert de Noël sponsorisé par le groupe de télécommunications Unitel, en partie détenu par la famille du président. La chanteuse était déjà apparue dans un clip d'Unitel, faisant la promotion de ce concert en Angola.

Répression envers l'opposition, les journalistes et les musiciens

"Nicki Minaj est une artiste internationale. Elle n'a aucune raison valable de faire affaire avec la dictature corrompue en Angola et de soutenir la société de la famille de son dirigeant", explique le président de la Fondation pour les droits de l'homme (HRF, Etats-Unis), Thor Halvorssen. "Elle marche dans les pas de Mariah Carey en acceptant de l'argent d'un dictateur (...) qui a étouffé la liberté d'expression sans aucune pitié", juge Jeffery Smith, du centre Robert F. Kennedy pour les droits de l'homme. "La répression continue des droits de l'homme en Angola a frappé de plein fouet les activistes, les membres de l'opposition, les journalistes et même les musiciens", poursuit-il.

La chanteuse américaine Mariah Carey avait été critiquée en 2013 pour avoir chanté devant le président Dos Santos, qui dirige l'Angola d'une main de fer. Deuxième producteur de pétrole en Afrique, le pays souffre d'une pauvreté endémique et certaines ONG accusent le président de 73 ans de le diriger par la peur et la répression.

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