La culture bretonne sous toutes les coutures au 93e Festival de Cornouaille
Fête et convivialité... Voilà sans aucun doute les maîtres-mots du Festival de Cornouaille. C'est l'un des grands rendez-vous culturels de l'été en Bretagne. Quatre-vingt treize éditions déjà et pas une ride ! Depuis jeudi et jusqu'à dimanche 24 juillet, les rues de Quimper bruissent de musiques, de chants, de défilés avec sonneurs et danseurs... Tous les ingrédients sont réunis pour faire découvrir et apprécier la culture bretonne.
Cette musique, qu'elle soit issue des fameux bagads comme Cap Caval, des ensembles de chants de marins ou de groupes de rock, de folk ou plus traditionnels, émergents ou confirmés, est au coeur de la manifestation. De la chanteuse asturienne Clara Diez Marquez au Groove Boys (collectif de musiciens adeptes des bombardes et cornemuses), d'Alan Stivell à Soldat Louis en passant par Red Cardell, Miss Blue, ou Gwenc'hlan, chaque journée se termine en fête comme les Bretons savent particulièrement bien la faire.
Les lycéens de la BILB font partie des multiples intervenants sympathiques destinés à "mettre en avant une culture bretonne diverse, ouverte, partageuse". La douzaine de jeunes issus de filières bilingues français/breton de cette Brigade d'Intervention en Langue Bretonne arpentent les rues de la capitale de la Cornouaille armés de leurs petits drapeaux pour apprendre quelques mots aux touristes de passage. "Bonjour" (demat dit), "Bienvenue en Bretagne" (degemer mat e Breizh), "A la vôtre" (irmat)... .
Degemer mat e Breizh
Autre incontournable pour tout visiteur, l'apprentissage des danses traditionnelles. Les cours attirent toujours du monde et participent largement au succès du festival. Ici, c'est la convivialité assurée et le plaisir de participer ensuite, en initié, aux nombreux fest-noz. D'autres ateliers proposent de la broderie, de nombreux artisans font découvrir leur savoir-faire et les spécialités du cru.
Le cercle celtique quimpérois Eostiged Ar Stangala a ouvert cette 93e édition avec "Dark noz", son nouveau spectacle déambulatoire (à retrouver le 18 août à Brest et le 27 à Quimperlé). Loups, cerfs, rapaces, mi-hommes mi-animaux ont envahi les rues de la ville. D'étranges et effrayantes créatures issues de l'ancienne culture celte.
Leurs déambulations n'étaient pas destinées à effrayer le public mais à l'aider à se débarasser des préjugés, à s'interroger sur ses rapports aux autres. "Et par les temps qui courent, on s'est dit que ce n'est pas plus mal" remarque Gwenael Le Viol, chorégraphe de la troupe.
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