La fureur de Rage Against The Machine ouvre le 6e Rock en Seine
C'était la seule date française estivale du quatuor californien, après une absence de sept ans. Certes le groupe avait enflammé le POPB de Bercy en juin, mais c'était sans commune mesure avec ce rendez-vous de plein-air.
21h30, noir sur la scène. Quand les lumières se rallument, les quatre musiciens de Rage Against The Machine (Zack De La Rocha au chant, Tom Morello à la guitare, Brad Wilk à la batterie et Tim Commerford à la basse) sont en place, alignés face au public, révêtus de combinaisons oranges de détenus et têtes encagoulées de sacs de jute noirs. Entre Guantanamo et Abou-Ghraïb. En fond de scène, une immense étoile rouge, le logo dictinctif du groupe, et un portrait du Che.
Le décor est planté, le ton donné, le discours contestataire de mise, comme il y a plus de 15 ans. Rage Against the Machine ("la rage contre le système") s'enorgueillit toujours d'être surveillé par la CIA. Aux premières notes de Bombtrack, des milliers de poings se tendent. Et "Rage" joue son répertoire d'une exceptionnelle densité : Bulls On Parade, Know Your Enemy, Bullet In Your Head, autant de refrains repris en choeur et à pleins poumons par le public, environ 30.000 personnes selon une première estimation des organisateurs.
Au rappel, L'internationale retentit dans le parc de Saint-Cloud et le concert s'achève au bout d'une heure trente de furie scénique et musicale sur le tube du groupe, Killing In The Name et ses slogans incendiaires. Avoir sur l'affiche l'un des groupes les plus influents des années 90 était une opportunité à laquelle il était "difficile de dire non", reconnaît Christophe Davy, programmateur du festival depuis sa création en 2003. Au point que les organisateurs n'ont pas hésité à scinder Rock en Seine (une première journée le 20, puis deux les 28 et 29 août) pour accommoder "Rage".
Suite des réjouissances, jeudi prochain avec, notamment, l'immense trio américain R.E.M.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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