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La réglementation sur le niveau sonore en discothèque et festival se durcit

Discothèques et festivals vont devoir se soumettre à une réglementation plus stricte concernant le niveau sonore de la musique qu'ils diffusent, selon une série de mesures publiées mercredi au Journal officiel, qui visent à "protéger l'audition du public".
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un décret publié au Journal Officiel le 9 août 2017 abaisse de 3 décibels le seuil du niveau sonore moyen autorisé en festival et discothèque.
 (Festival Esperanzah)

Le niveau sonore moyen, mesuré sur 15 minutes, ne pourra plus dépasser 102 décibels, détaille le décret publié mercredi 9 août au Journal officiel, alors que le niveau maximal était fixé à 105 décibels depuis 1998. Lorsque le public visé est constitué d'enfants jusqu'à six ans, la limite est établie à 94 décibels.

Renforcement de la prévention

Pour assurer un meilleur respect de ces niveaux, les endroits concernés devront afficher en continu le niveau sonore, l'enregistrer et tenir ces enregistrements à disposition en cas de contrôle. Ces obligations d'affichage et d'enregistrement s'appliquent à toutes les discothèques et tous les festivals, ainsi qu'aux autres lieux diffusant de la musique amplifiée "à titre habituel" et dont la capacité d'accueil est supérieure à 300 personnes.

Le décret comporte aussi plusieurs mesures de prévention: les lieux concernés devront "informer le public sur les risques auditifs", "mettre à disposition du public à titre gratuit des protections auditives" du type bouchons d'oreilles et "créer des zones de repos auditif ou, à défaut, ménager des périodes de repos auditif" durant lesquelles le niveau sonore ne dépassera pas 80 décibels.

Selon le Centre d'information et de documentation sur le bruit, "notre oreille commence à souffrir sans que nous le sachions à partir d'une exposition à 85 décibels pendant 8 heures". Les sanctions encourues en cas d'infraction restent une contravention de 1 500 euros (3 000 en cas de récidive) et la confiscation du matériel de sonorisation.

En France, 12 à 13% de la population, soit 6 à 8 millions de personnes sont touchées par des problèmes d'audition, selon l'association JNA, qui organise tous les ans une campagne de prévention sur les risques liés au bruit, à l'occasion de la Journée nationale de l'audition.

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