La Route du Rock, bastion "indé" à guichets ouverts
Vingt-six ans d'amour de la musique indépendante, autant d'années à voir évoluer les courants musicaux, ou des groupes devenir énormes, comme Muse ou Arcade Fire, et d'autres tomber dans les oubliettes. La Route du Rock est avant tout une aventure de passionnés, public et organisateurs. Cette année, ce sont les Ecossais de Belle and Sebastian qui dominent le reste de l'affiche, pour fêter leurs 20 ans de carrière.
Un retour attendu mais certainement pas aussi vendeur qu'un Nick Cave il y a trois ans, ou que Portishead en 2014 par exemple. Pour François Floret, le directeur et fondateur de la Route du Rock, "on n'a pas de très grands noms cette année, comme Bjork qui aurait dû venir l'année dernière avant d'annuler".
"Ce n'est pas du snobisme de notre part, mais un problème de disponibilités et de finances" (François Floret, directeur de la Route du Rock)
Pour être très clair, on est encore loin des quelque 36.000 spectateurs attendus sur le week-end élargi. Absence de grands noms, donc, mais aussi contexte sécuritaire et concurrence de festivals montés par des tourneurs, qui font signer à leurs artistes des contrats d'exclusivité ou rechignent à les voir se produire ailleurs.
Une affiche voulue comme différente
Pourtant, avec les Français de La Femme ou encore les cultes et rares Tindersticks, le festival a des arguments, auxquels les gardiens de l'esprit Route du Rock comme François Floret tiennent plus que jamais : "Aujourd'hui ce qu'on présente en festival, c'est toujours plus ou moins la même chose [...] Il faut qu'on fasse une proposition alternative et risquée ".
La richesse de la Route du Rock, c'est cet attachement indéfectible de festivaliers fidèles. Mais l'indépendance a un coût, et surtout des risques pour un festival qui a l'habitude de naviguer à vue d'une édition à l'autre.
La Route du Rock, à Saint-Malo du 11 au 14 août, avec Belle and Sebastian, Tindersticks, Savages, Suuns, La Femme...
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