Le célèbre chef d'orchestre japonais Seiji Ozawa est mort à l'âge de 88 ans
Chicago, Toronto, San Francisco, Boston ou encore Vienne : les mains de Seiji Ozawa ont guidé des milliers de musiciens d'exception et ravi les oreilles des amateurs de musique classique à travers le monde. Celui qui dirigeait son orchestre avec ou sans baguette s'est éteint mardi 6 février d'une insuffisance cardiaque. Son décès a été annoncé par son fils au quotidien Asahi Shimbun qui dévoile par ailleurs que ses funérailles se sont d'ores et déjà déroulées en présence de ses proches. Plusieurs médias japonais, dont la télévision publique NHK, ont aussi rapporté son décès vendredi 9 février.
Seiji Ozawa est né en 1935 dans la province chinoise de Mandchourie. Si la fracture de deux doigts survenue lors d'une partie de rugby l'empêche de devenir pianiste, rien ne détourne le jeune Japonais de la musique. Élève du chef d'orchestre Hideo Saito, Seijo Ozawa apprend à Tokyo toute la magie de la musique allemande et de la musique française, à laquelle il s'attache tout particulièrement.
Le Japon, les États-Unis et Vienne
Le chef d'orchestre quitte rapidement son pays. En 1959, il est en France, où il obtient le très prestigieux premier prix au Concours international de Besançon. C'est là qu'il rencontre notamment Charles Munch, son principal modèle avec Herbert von Karajan, qui lui fut également proche. À partir des années 1960, Seijo Ozawa entame une carrière américaine et devient entre autres l'assistant à l'Orchestre philharmonique de New York du compositeur Leonard Bernstein, le temps de la saison 1961-1962.
Après plusieurs directions d'orchestre et alors qu'il n'a pas encore 40 ans, Seiji Ozawa se voit confier le poste de directeur musical de l'orchestre de Boston, un poste qu'il occupe de 1973 à 2002. Il installe ensuite ses valises à l'Opéra d'État de Vienne.
Magicien de la musique, mais aussi pédagogue, Seiji Ozawa fonde en 2004 l'International Music Academy of Switzerland, une école à but non lucratif ouverte aux jeunes musiciens afin de leur enseigner la pratique de la musique de chambre et l’exercice de la forme orchestrale.
Tout au long de sa carrière, le chef d'orchestre a eu à cœur de transmettre et de faire vivre la musique à travers le monde. Il a notamment fondé l'orchestre Saito Kinen et donné naissance à Ongaku-Juku, une structure destinée à faire connaître l'opéra aux enfants chinois et japonais, et la musique française au pays du Soleil-Levant.
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