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Le chanteur franco-espagnol Nilda Fernández est mort à l'âge de 61 ans

L'artiste est mort d'une insuffisance cardiaque dimanche dans le sud de la France, a annoncé sa famille à l'AFP. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Nilda Fernadez à Paris en 1981 (MAZEAU JEAN MARIE/SIPA)

Le chanteur franco-espagnol Nilda Fernández, connu pour ses chansons Nos fiançailles et Madrid Madrid, est mort à l'âge de 61 ans d'une insuffisance cardiaque dans le sud de la France, dimanche 19 mai, a annoncé sa famille à l'AFP. "Auteur, compositeur, interprète, Nilda a consacré toute sa vie à la création. Musicien, écrivain, il incarnait jusqu'au plus profond de son être la figure de l'artiste", écrit sa famille dans un communiqué.

Révélation aux Victoires de la musique en 1992

Né à Barcelone dans une famille andalouse, Nilda Fernández grandit à Lyon et Toulouse. Il enseigne pendant deux ans puis voyage avec sa guitare, "jouant dans les bars, les clubs et autres petits lieux, au hasard des rencontres et des opportunités", d'après son site internet. En 1981, il enregistre un premier album et fait les premières parties de Léo Ferré.

Après six ans d'éloignement, le chanteur revient en 1987 avec Madrid Madrid, qui est un succès. En 1991 suit l'album Nilda Fernández, avec le titre Nos fiançailles. L'année suivante, le chanteur, avec cette voix si caractéristique, aigüe et fragile, est sacré Révélation masculine aux Victoires de la musique. Il joue aussi en première partie de Sting à Paris, devant 15 000 personnes.

Le chanteur enregistre en 1993 un album en espagnol, 500 años, et part en tournée aux Etats-Unis, au Mexique, au Chili et en Argentine. Dans le courant des années 1990, il part en tournée en roulotte pendant deux mois entre Barcelone et Paris. En 2001, Nilda Fernández se rend en Russie où il reste cinq ans et enregistre des duos avec le chanteur russe Boris Moïsseev. Il met en scène plusieurs spectacles à Cuba, ou encore Carmen de Bizet au théâtre antique de Vienne (Isère), en 2010. Il continuera ensuite à produire des albums.

Résister à l'industrie du disque 

Il avait aussi mis en musique le poète espagnol Federico García Lorca auquel il avait consacré un album en 1999, Castelar 704. Il l'avait réédité et repris en tournée ces derniers mois.

Nilda Fern Fernández avait décidé de s'éloigner de l'univers des maisons de disques et de commercialiser ses albums via son site internet. En 2013, il avait publié une tribune dans le Monde appelant à résister au "diktat de l'industrie du disque". "Soyons notre propre moteur, attirons des forces neuves et enthousastes", écrivait-il.

"Être artiste est une profession de foi basée sur une envie profonde de faire ce qu'on aime et non par désir d'avoir du succès. J'ai vécu de mon travail, et encore aujourd'hui, et j'aime ma carrière parce qu'elle n'a jamais dépendu du regard des autres", disait-il en mars, dans un entretien paru dans le journal en ligne des Français et francophones à l'étranger. Il précisait être en train de travailler "sur l'écriture d'une pièce de théâtre basée" sur la vie de Lorca.

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