Le coup de gueule du directeur du festival de reggae d’Issoudun contre le Préfet de l’Indre
"C’est une stigmatisation de la population, et pas n’importe laquelle, celle qui compose la France dans sa diversité, celle qui a besoin plus que jamais de s’épanouir dans des temps bien sombres", a réagi Joffrey Dériaud, le programmateur du festival, sur le compte Facebook de l’Issoudun Reggae Temple, en direction du Préfet de l’Indre. En cause, le dispositif de sécurité mis en place pendant le festival qui s’est déroulé du 18 au 20 novembre.
"Logique de répression et de chiffre"
Selon lui, "ce ne sont pas moins de 50 gendarmes" qui ont été mobilisés dans cette ville de 13.000 habitants le soir du 19 novembre. Une forte mobilisation voulue "dans une logique de répression et de chiffre".
Même son de cloche du côté du NPA qui dans les colonnes de La Nouvelle République a dénoncé "la présence répressive et systématique des forces de l’ordre à la sortie des festivals locaux", reprochant au Préfet d’en "profiter pour multiplier les contrôles de stupéfiants et d’alcoolémie aux abords des festivals".
"Grâce au service d’ordre et à l’engagement des militaires de la gendarmerie, la sécurité a été assuré aussi bien pour le public que pour les artistes. Le nombre d’infractions constatées en matière de conduites addictives doit convaincre tout le monde du bien-fondé du dispositif", avait estimé Seymour Morsy, le Préfet de l’Indre, dans ce même journal.
Chaque année depuis 4 éditions, le festival réunit sur trois jours à Issoudun entre 2.000 et 3.000 personnes autour de la musique reggae.
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