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Le pilier de la folksong américaine Pete Seeger est mort
Le chanteur folk américain Pete Seeger, auteur notamment de "If I Had a Hammer", repris par Claude François sous le titre "Si j'avais un marteau", est mort à l'âge de 94 ans. Pilier de la chanson protestataire depuis 1940, il s'engagea particulièrement en faveur des Droits civiques, en chantant ce qui deviendra l'hymne de la cause noire, "We Shall Overcome"
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Un chanteur engagé
Né en 1919, Pete Seeger est issu d’une vénérable famille américaine de musicologues, dont les origines remontent à l’arrivée du Mayflower au Nouveau monde en 1620. Il est par ailleurs le grand père du chanteur folk The Rodriguez-Seeger.
Travaillant à la Bibliothèque du Congrès en 1940, il rencontre Woody Guthrie, fer de lance de la chanson contestataire américaine dans la Grande Dépression. Ensemble, ils forment les Almanac Singers, écrivant des chansons en faveur du syndicat CIO, s’engage dans le pacifisme, puis après la révolution bolchévique en Russie, militent pour l’entrée en guerre des Etats-Unis au début de la seconde guerre mondiale. En 1950 Pete Seeger fonde un nouveau groupe, The Weavers, pilier de la chanson folk contestataire. Travaillant avec Gordon Jenkins, le groupe reste 13 semaines numéro 1 avec la reprise du classique « Goodnight Irene ». Quittant le groupe, Seeger entreprend une carrière solo en tournant à travers les Etats-Unis, uniquement accompagné de son banjo, écrivant et interprétant des centaines de chansons du répertoire folk, pour en constituer le fond le plus important jamais écrit. Une référence pour Bob Dylan et Joan Baez
Inscrit au Parti communiste américain depuis 1940, Pete Seeger ne pouvait ne pas être inquiété par la chasse aux sorcières du maccarthysme. Refusant de témoigner, il fut condamné à un an de prison pour outrage au Congrès, mais la peine fut annulée en appel.
Dans les années 60, lors du renouveau de la folksong auprès des jeunes générations, il devient la référence majeure avec Woody Guthrie pour Bob Dylan et Joan Baez. Militant des Droits civiques, il devient l’ami de Martin Luther King, puis s’engage contre la guerre au Vietnam et défend les thèses écologiques et environnementalistes. Coauteur avec Lee Hayes du standard « If I Had a Hammer », la chanson est reprise élaguée de son message protestataire par Claude François en France, et le trio Peter, Paul and Mary, qui, lui, était favorable à la guerre du Vietnam. Son succès « Turn, Turn, Turn », écrit à partir du texte biblique « L’Ecclésiaste » sera repris par le groupe « The Byrds ». "We shall Overcome"
Son interprétation de "Where have all the flowers gone ?", écrite par Tom Paxton, a fait l'objet de nombreuses reprises et adaptations par des artistes étrangers, notamment en France par Greame Allwright..
La prégnance de Pete Seeger sur la chanson américaine et internationale est toujours vivace. Hormis son influence majeure sur Bob Dylan et Joan Baez, il contribua à la popularisation en 1966 du standard de Jose Maerti « Guantanamera ».
En 1996, sort dans les bacs un album hommage, « Where All the Flowers Gone », et en 2006, Bruce Springsteen sort « We Shall Overcome : the Seeger Sessions », tout en reference au folksinger.
Né en 1919, Pete Seeger est issu d’une vénérable famille américaine de musicologues, dont les origines remontent à l’arrivée du Mayflower au Nouveau monde en 1620. Il est par ailleurs le grand père du chanteur folk The Rodriguez-Seeger.
Travaillant à la Bibliothèque du Congrès en 1940, il rencontre Woody Guthrie, fer de lance de la chanson contestataire américaine dans la Grande Dépression. Ensemble, ils forment les Almanac Singers, écrivant des chansons en faveur du syndicat CIO, s’engage dans le pacifisme, puis après la révolution bolchévique en Russie, militent pour l’entrée en guerre des Etats-Unis au début de la seconde guerre mondiale. En 1950 Pete Seeger fonde un nouveau groupe, The Weavers, pilier de la chanson folk contestataire. Travaillant avec Gordon Jenkins, le groupe reste 13 semaines numéro 1 avec la reprise du classique « Goodnight Irene ». Quittant le groupe, Seeger entreprend une carrière solo en tournant à travers les Etats-Unis, uniquement accompagné de son banjo, écrivant et interprétant des centaines de chansons du répertoire folk, pour en constituer le fond le plus important jamais écrit. Une référence pour Bob Dylan et Joan Baez
Inscrit au Parti communiste américain depuis 1940, Pete Seeger ne pouvait ne pas être inquiété par la chasse aux sorcières du maccarthysme. Refusant de témoigner, il fut condamné à un an de prison pour outrage au Congrès, mais la peine fut annulée en appel.
Dans les années 60, lors du renouveau de la folksong auprès des jeunes générations, il devient la référence majeure avec Woody Guthrie pour Bob Dylan et Joan Baez. Militant des Droits civiques, il devient l’ami de Martin Luther King, puis s’engage contre la guerre au Vietnam et défend les thèses écologiques et environnementalistes. Coauteur avec Lee Hayes du standard « If I Had a Hammer », la chanson est reprise élaguée de son message protestataire par Claude François en France, et le trio Peter, Paul and Mary, qui, lui, était favorable à la guerre du Vietnam. Son succès « Turn, Turn, Turn », écrit à partir du texte biblique « L’Ecclésiaste » sera repris par le groupe « The Byrds ». "We shall Overcome"
Son interprétation de "Where have all the flowers gone ?", écrite par Tom Paxton, a fait l'objet de nombreuses reprises et adaptations par des artistes étrangers, notamment en France par Greame Allwright..
La prégnance de Pete Seeger sur la chanson américaine et internationale est toujours vivace. Hormis son influence majeure sur Bob Dylan et Joan Baez, il contribua à la popularisation en 1966 du standard de Jose Maerti « Guantanamera ».
En 1996, sort dans les bacs un album hommage, « Where All the Flowers Gone », et en 2006, Bruce Springsteen sort « We Shall Overcome : the Seeger Sessions », tout en reference au folksinger.
Lors d'un concert organisé à Madison Square Garden pour son 90e anniversaire, Springsteen l'a présenté comme "la légende vivante le la musique et la conscience de l'Amérique, un témoin du pouvoir de la chanson et de la culture", a rappelé le Time .
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