Cet article date de plus de quatre ans.

Le "Roi" Pelé revient à la chanson avec succès mais foot et musique font-ils toujours bon ménage ?

L'ancien meneur de jeu brésilien Pelé vient de sortir une agréable ballade en compagnie des guitaristes Rodrigo Y Gabriela. Retour à cette occasion sur quelques hauts (et bas) faits d'armes mêlant football et musique.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Le footballeur brésilien Pelé assiste aux 150 ans du Sheffield United FC au stade de Sheffield (Angleterre) le 7 novembre 2007. (CHRISTOPHER FURLONG / GETTY IMAGES EUROPE)

La légende du football, le Brésilien Pelé, est de retour non pas sur les terrains mais sur les ondes et les plateformes de streaming. La belle ballade Acredita no véio sur laquelle il est accompagné des guitares du duo mexicain Rodrigo y Gabriela, est sortie la semaine passée, à l'occasion de ses 80 ans, qu'il a fêtés le 23 octobre.

"J'ai écrit cette chanson", explique Pelé, "parce que lorsque je jouais avec Santos, l'entraîneur disait que lorsque nous perdions, c'était la faute des joueurs, mais que lorsque nous gagnions, c'était la macumba (magie noire) qui nous avait aidés. La chanson plaisante à ce sujet - bien sûr, ce n’est pas la macumba qui fait gagner les matchs".


Pelé connait la chanson

"Dans le football, mon talent était un don de Dieu, la musique c'était juste pour le plaisir", confie-t-il dans des propos relayés par le label Because Music.

Pourtant, Pelé n'en est pas à son coup d'essai au micro. Sa discographie est notable et riche en surprises, comme Tabelinha, bluette à l'ossature bossa nova de 1969, avec Elis Regina, chanteuse brésilienne en vogue. En 2006, Pelé s'était offert PeléGinga, album où figure notamment un duo avec l'immense Gilberto Gil et également une première version d'Acredita no véio

Foot et musique, des frontières poreuses

Si Pelé joue avec bonheur sur les deux tableaux, ce n'est pas toujours le cas quand certains délaissent les crampons pour les micros. "En France, ça tourne souvent à la catastrophe et ils s'en rendent compte, comme avec Emmanuel Petit, Youri Djorkaeff ou Pascal Olmeta", tacle sur France Inter le journaliste de l'Equipe Pierre-Etienne Minonzio, auteur du Petit manuel musical du football.

Ailleurs, les frontières entre foot et musique ont toujours été poreuses. Bob Marley fut un dribbleur amateur invétéré. Et l'ancien attaquant des Bleus Djibril Cissé est aujourd'hui DJ. L'Angleterre fourmille d'exemples. Elton John fut propriétaire du club de Watford, Fatboy Slim un des sponsors/mécènes de l'équipe de Brighton.


On trouve dans la carrière solo de Joe Strummer, ex-leader des Clash, des titres comme Tony Adams, défenseur d'Arsenal, ou encore Shaktar Donetsk, club ukrainien connu des suiveurs des Coupes d'Europe. Un match fut même organisé entre les deux flambeaux de la "Brit Pop" Oasis et Blur pour pimenter leur rivalité musicale dans les années 1990. 

Une des meilleures chansons officielles d'équipe nationale vient aussi du pays qui a inventé le foot, avec World in motion, signé par New Order en 1990 pour accompagner les Anglais au Mondial en Italie. "C'est un basculement, quand le groupe le plus cool du moment déclare sa flamme au foot, ce qui n'était pas bien vu avant dans le rock", décrypte Pierre-Etienne Minonzio.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.