Le Weather, "LE" festival des musiques électroniques
Le Weather Festival en impose et, du même coup, s’impose comme LE festival des musiques électroniques 2015. Le secret d’un Weather on ne peut mieux ficelé : une programmation à la pointe, qui laisse place à la fois aux pontes de la techno, mais aussi aux jeunes espoirs. Du boss de la techno made in Detroit, Jeff Mills, au frenchy Roman Poncet en passant par les ovnis type Omar Souleyman et l’une des rares DJettes à faire danser les danceflour du monde entier : la sibérienne Nina Kraviz, tout y est.
L’autre coup de maître du festival, c’est sa volonté de démocratiser la techno, de l’ouvrir à un nouveau public. Aux enfants d’abord, avec le mini Weather qui se déroulait fin mai sur les quais de Seine. Mais aussi à un public aux oreilles plus habituées aux violons qu’aux machines à boutons. En soirée d’ouverture, le public a apprécié un concert inédit qui mêle la musique classique de L’Orchestre Lamoureux aux beats techno de Francesco Tristano et Derrick May.
Derrick May ft. Francesco Tristano et l'orchestre Lamoureux
Quand la musique électronique se frotte au classique. Moment de grâce dans le bois de Vincennes quand plus de 40 musiciens se mêlent au pianiste Francesco Tristano et au mythique DJ Derrick May, considéré comme le fondateur de la techno de Détroit. Après plus de 30 ans aux commandes de ses platines, il est l’incontournable de ce festival pour les technophiles. Sur scène, l’orchestre Lamoureux s’approprie ses sons, mené par la baguette experte du macédonien Dzijan Emin. Francesco Tristano vient fortifier le lien entre les deux univers. L’artiste à la formation classique est connu pour ses sons hybrides, qui mêlent piano classique et rythmes technos.
Omar Souleyman
Omar Souleyman, c’est l’objet musical non identifié de la programmation du Weather 2015. Avant de fréquenter les clubs et les plus gros festivals électro du monde, le syrien bientôt quinquagénaire a commencé la musique en animant des mariages. Il mise aujourd'hui sur un mix entre dub et musique orientale (dabke syrien et Choubi irakien). Superstar dans son pays, en duo sur trois titres avec l’islandaise Björk, c’est son album Wenu Wenu produit par le DJ Four Tet qui l’a révélé aux oreilles du monde. Il vient d’ailleurs de dévoiler un nouveau titre, Bahdeni Nami , issu d’une nouvelle collaboration avec le producteur anglais.
La scène roumaine
En ébullition depuis près de 10 ans, la réputation de la scène électro roumaine est en train de dépasser les frontières. Les plus connus : Raresh, Petre Inspirescu et Rhadoo jouent ensemble au Weather 2015. Les trois roumains s’imposent depuis deux ans grâce à une micro-house lente et mélodique. C’est notamment une collaboration entre Raresh et Ricardo Villalobos, célébre DJ chilien, qui leur a permis de se faire connaître en Europe de l’Ouest. Ces trois artistes à la tête du label A:rpia:r sont notamment connus pour leurs sets à rallonge, qui dépassent aisément les 12 heures de live, parfois le double !
Nina Kraviz
A 24 ans, la russe est l’égérie de la techno au féminin. Nina Kraviz, de son vrai nom Нина Кравиц est née et a grandit en Sibérie. Son premier album éponyme sort en 2012. Elle est aujourd’hui plébiscitée dans le monde entier pour sa techno piquée par des pointes d’acide.
Roman Poncet
L’avignonnais sonne la relève de l’électro française. Le projet, créé en 2013 revendique une techno froide, presque industrielle. Derrière lui se cache un jeune avignonnais de 23 ans, passionné de machines à boutons. C’est notamment avec son premier son Route of Pain , qu’il s’est fait connaître. Roman Poncet a vu le jour grâce au soutien de Len Faki, DJ allemand dont la réputation n’est plus à faire dans le milieu.
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