Libération sous caution de l'artiste iranienne Parastoo Ahmadi, arrêtée après avoir chanté sans le voile

La chanteuse iranienne Parastoo Ahmadi avait été arrêtée après avoir diffusé le 11 décembre sur YouTube un concert dans lequel elle apparaissait sans le voile imposé par la loi aux femmes iraniennes.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
La chanteuse iranienne Parastoo Ahmadi le 11 décembre 2024 lors du concert à l'origine de son arrestation. (CAPTURE YOUTUBE)

La chanteuse iranienne a été libérée sous caution lundi par un tribunal de Téhéran, deux semaines après son arrestation pour avoir donné un concert en ligne sans porter de voile, obligatoire en Iran, ont rapporté des médias locaux.

"Parastoo Ahmadi s'est rendue lundi au tribunal du 38e district de Téhéran avec ses avocats. Les charges retenues contre elle lui ont été expliquées et elle a été libérée contre une caution d'environ 38.500 dollars", a indiqué le quotidien Ham Mihan.

"Les charges ont également été expliquées aux musiciens du concert (...), et ils ont été libérés contre une caution d'environ 25 500 dollars", a ajouté cette source.

Soutien aux manifestations

Parastoo Ahmadi avait diffusé le 11 décembre sur YouTube un concert dans lequel elle apparaissait sans le voile imposé par la loi aux femmes iraniennes. Elle était vêtue d'une longue robe noire près du corps, les épaules découvertes, et était accompagnée de son groupe, composé de quatre hommes, dans le patio d'un caravansérail en Iran.

Le concert, enregistré sans public, a conduit les autorités à "prendre les mesures appropriées, lançant des poursuites contre la chanteuse et la production", avait précisé l'agence de presse du pouvoir judiciaire Mizan.

Parastoo Ahmadi a conquis un vaste public (plus de 14 000 abonnés) en postant ses chansons sur Instagram, notamment des ballades en soutien aux manifestations de masse qui ont secoué la République islamique en 2022 et 2023.

Ce vaste mouvement de contestation avait été déclenché par la mort en détention de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, arrêtée en septembre 2022 pour infraction au code vestimentaire.

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