Lyrique, Jazz et orgue au programme du festival de Saint-Riquier
En ce qui concerne le répertoire classique, "notre choix, explique Anne Potié, directrice de l'abbaye royale de Saint Riquier, qui organise le festival, est de faire jouer de très grandes oeuvres, souvent bien connues, pour tenir compte d'un public éloigné" de Paris et Lille.
Ce sera le cas avec le Messie de Haendel, en ouverture du festival, sous la direction de Hervé Niquet, directeur artistique du festival. Ou encore avec la symphonie n°5 et Le songe d'une nuit d'été de Mendelssohn, donnés par l'Orchestre de Picardie, le 8 juillet, avec à la baguette son expérimenté directeur musical, le Néerlandais Arie Van Beek. Hervé Niquet espère que l'oeuvre de ce compositeur "génie joyeux et peu joué, enflammera l'abbatiale".
Equilibrer gravité et légéreté
La prestation de Dame Felicity Lott, la grande soprano britannique, accompagnée du Arties Chamber Orchestra dirigé par Gauthier Herrmann, constituera l'un des clous de la programmation, le 9 juillet avec la symphonie n°4 de Mahler en version de chambre, un quartet pour piano et cordes et le Rückert-Lieder du même compositeur ainsi que des airs d'Offenbach. Une façon d'équilibrer gravité et légèreté.Plus solennelles sans aucun doute, le 10 juillet, "les funérailles royales au temps de Louis XIV", avec le Dies irae et le De Profundis de Lully, et la "missa pro defunctis", l'un des chefs d'oeuvre de l'époque baroque d'un contemporain, Charles d'Helfer, maître de musique de la cathédrale de Soissons. Le tout joué par un trio de formations belges.
Une création originale, dans tous les sens du mots, du conteur Yannick Jaulin, sera aussi présentée chaque jour dans l'après-midi avec les "contes japonais de Pougne-Hérisson", rencontre métissée entre le Poitou et le Japon, au son du koto (harpe traditionnelle aux cordes de soie) et du shakuachi (flûte en bambou).
Jazz dans la grange de l'abbaye
Si les concerts sont donnés le soir dans l'abbatiale, à la très bonne acoustique, côté jazz, les amateurs se retrouveront dans la grange de l'abbaye pour entendre les six groupes, des trios (Laurent Coulondre, Marian Badoï, Adrien Moignard), des quartets (RP, Swing Dealers) et un pianiste solo (Eric Legnini).Autre particularité du festival, "les heures sonnées", réminiscences des prières des moines : six fois par jour, entre 10H00 et 23H00, les amateurs d'orgue et de chants pourront entendre pendant un quart d'heure les chantres de Notre-Dame et l'organiste François Saint-Yves. Un moment d'orgue est prévu aussi le dimanche 12 avec la grand messe du festival, où l'on pourra apprécier des oeuvres de deux compositeurs wallons des 17e et 18e siècles, Lambert Chaumont et Henry de Thier.
Quelque 80% des billets étaient déjà vendus le 30 juin, pour les concerts du soir. Mais, sans rien débourser, 3.000 personnes auront l'occasion d'assister en clôture le dimanche 12 vers 23H00, sur le parvis de l'abbatiale à un spectacle liant musique et illumination du monument gothique flamboyant. Il a été confié cette année à un groupe lyonnais habitué des fêtes de la lumière à Lyon.
Festival de Saint-Riquier
Du 7 au 12 juillet 2015
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