Malavoi fête ses quarante ans au Zénith de Paris
Malavoi est né plus tôt, en 1969 selon certaines sources, mais le violoniste "Mano" Césaire, l’initiateur du groupe, a choisi l’année 1972 comme point de départ officiel de la formation. Il a démarré le groupe avec des amis enseignants, musiciens semi-professionnels du quartier de Terre-Sainville à Fort-de-France.
Leur ambition était de remettre au goût du jour les vieilles musiques afro-européennes, biguines, mazurkas, réjanes, quadrilles, à une époque où les Antillais les jugeaient désuettes, leur préférant la salsa cubaine ou le kompa haïtien.
Pour intéresser les nouvelles générations à ces musiques nées au siècle précédent, Malavoi (du nom d'une variété de canne à sucre) y apportait le sang neuf d'une section de cordes enlevée et sophistiquée, de claviers au phrasé jazz, et la vivacité des rythmes afro-cubain (son, boléro...).
On retrouve tous ces ingrédients sur "Pèp La" (Aztec Musique), le dernier album du groupe, paru en 2009 après une parenthèse de près de dix ans. Notamment ces biguines chaloupées et élégantes sur une solide base rythmique.
Malavoi a su aussi se renouveler et survivre au départ ou à la mort de la quasi-totalité de ses fondateurs. Ne reste plus en effet qu'un membre d'origine, le batteur Denis Dantin, et trois de la première époque des années 1970: le chanteur Ralph Thamar, le bassiste Jean-Marc Albicy et le percussionniste Nicol Bernardet.
Le format du groupe (trois ou quatre violons, un violoncelle, un chanteur et deux choristes, section rythmique claviers-basse-batterie-percussions), immuable depuis 1980, s'inspire de celui des charangas cubaines et du légendaire Orquesta Aragon.
Au Zénith, Malavoi interprétera tous les tubes qui ont jalonné quarante ans de son histoire, "La Filo", "Amelia", "Caresse Moin", "Casa Lucie", "La Sirène", "Sidonie" ou encore "Jou Ouvè", en attendant d'enregistrer début 2013 son quatorzième album-studio.
Voyez les dernières répétitions du groupe avant leur concert au Zénith de Paris...
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