Manu Chao met du rock dans sa sono mondiale
A la sortie du précédent album, "Proxima estacion : Esperanza" (2001), l'artiste avait déçu ses fans, qui jugeaient l'opus trop proche de "Clandestino", son premier essai en solo, énorme succès planétaire de 1998. Pour "La Radiolina", son troisième et nouvel album, Manu Chao a opté pour un patchwork de sonorités urbaines aux textes polyglottes, le tout teinté d'accents plus rock. On y retrouve les comptines latino-reggae naïves et leur côté "bricolage", mais l'énergie rock, voire punk, de certains morceaux rappelle celle de son ancienne formation, la Mano Negra, groupe phare de la scène française des années 80 et 90. Des sirènes de police traversent l'album, créant une atmosphère sombre et inquiète, à l'image de ce début de troisième millénaire. Dans ses textes, l'artiste distribue les coups de griffe contre la toute-puissance des Etats-Unis ou les politiciens, et les coups de coeur, comme dans cette chanson-hommage au footballeur Diego Maradona. Ce troisième album pourrait être le dernier en version CD, le chanteur altermondialiste préférant miser sur une diffusion via Internet. Fin mai, il avait d'ailleurs proposé le single "Rainin in paradize" en téléchargement gratuit sur son site.
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