Manuel Valls veut lutter contre les chansons de rap "agressives" contre l'Etat
Pour le ministre de l'Intérieur, "le rap fait partie de notre culture urbaine". Mais pas question de laisser passer les paroles "agressives" ou "insultantes" contre l'Etat.
C'est une sénatrice, la centriste Nathalie Goulet, qui a voulu interpeller Manuel Valls sur le sujet. Elle a choisi de questionner, au palais du Luxembourg, le ministre de l'Intérieur sur "la violence absolument inouïe contre la France" contenue dans "des chansons de rappeurs tels que 113, Sniper, Salif, Ministère Amer, Smala ou encore Lunatic". Réponse du locataire de la place Beauvau : "Mes services sont mobilisés face à ce phénomène qui dépasse, bien sûr, le seul support du disque ou du livre et s'exprime de plus en plus sur internet."
Manuel Valls a d'abord rappelé que "le rap fait partie de notre culture urbaine", affirmant qu'il ne souhaitait pas "mettre en cause la liberté d'expression et la créativité". Mais il a ensuite estimé qu'il fallait "lutter contre les paroles agressives à l'encontre des autorités ou insultantes pour les forces de l'ordre et les symboles de notre République". Pointant également du doigt ces chansons qui "donnent souvent une image dégradée de la place de la femme au sein de la société", il a tenté de rassurer la sénatrice : "Avec les moyens qui sont les nôtres, en nous appuyant notamment sur la justice, nous ne faiblirons pas dans cette lutte."
Comme l'explique le site Numerama, Manuel Valls a alors mis en avant la plateforme Pharos, qui recueille les signalements d'infractions sur internet en France. "Soixante et un outrages à personnes chargées d'un service public ou dépositaires de l'ordre public" y ont été recensés. Ce qui est peu par rapport aux 22 millions d'utilisateurs du web dans l'Hexagone, remarque le site internet. Comme le souligne Le Huffington Post, Manuel Valls n'est pas le premier ministre de l'Intérieur à placer le rap dans son viseur.
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