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Midem : la scène remède à la crise du disque ?

Le 44e Midem s’ouvre ce samedi à Cannes. Dans un contexte de double crise, économique et du disque, le marché international du disque et de l’édition musicale s’attend à une baisse de sa fréquentation. Les artistes eux s’organisent déjà depuis plusieurs années pour trouver d’autres pistes que les ventes de CD pour gagner de l’argent.
Article rédigé par franceinfo
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"On n’a jamais consommé autant de musique", déclare Dominique Leguern, la directrice du Midem. Et pourtant selon les derniers chiffres de la Fédération internationale de l’industrie phonographique, les ventes mondiales de musique ont baissé de 30% de 2004 à 2009. Après cette dixième année consécutive de baisse, les professionnels constatent des transformations du secteur.

Multitude de solutions techniques pour écouter et acquérir de la musique, marché fragmenté, il est aujourd’hui impossible de faire machine arrière face à de telles mutations. Mais certains artistes choisissent de miser sur un "retour aux sources". Sur scène, grâce à des tournées enrichies et prolongées, ils espèrent renflouer les caisses.

Les producteurs l’ont compris, et la France compte aujourd’hui plus d’un millier de festivals de musiques actuelles. Printemps de Bourge, Eurockéennes, Transmusicales, les programmateurs s’y échangent les groupes les plus en vue. Exemple cité par L’Express*, "les ogres de Barback ont fêté leurs quinze ans d’existence -400 000 albums vendus, 1 500 concerts- par une tournée des Zéniths à petits prix (25 euros). Pour remercier son public, le groupe a offert un double DVD live de son Olympia 2008".

Des CD et DVD de concerts en "cadeaux bonux". Pour Patrick Zelnik, "le disque compact a perdu dans les dernières années une grande partie de son pouvoir de séduction"**. Le patron du label indépendant Naïve a été chargé par le Syndicat national de l’édition phonographique (Snep) d’un rapport sur le sujet.

La piste proposée par Patrick Zelnik est une gestion collective des droits perçus par les artistes interprètes et les producteurs pour la mise à disposition de leur catalogue sur les sites de streaming et de téléchargement. Objectif : "permettre une simplification de la gestion des droits, une meilleure répartition de la richesse et une plus grande répartition des offres". Les premières réactions des producteurs semblent loin d’être enthousiastes.

  • L’Express 15/04/09
    _ **Evene.fr 10/2008

    Caroline Caldier avec agences

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