: Vidéo Charles Aznavour : "Il a toujours cru en lui, mais on lui a foutu des bâtons dans les roues" regrette Jean-Pierre Mocky
Invité de franceinfo lundi, le réalisateur français Jean-Pierre Mocky a réagi à la mort de Charles Aznavour, qu'il considérait comme son frère : "C'était un petit bonhomme émouvant."
"Il a toujours cru en lui, mais on lui a foutu des bâtons dans les roues dès le départ", a déclaré lundi 1er octobre sur franceinfo Jean-Pierre Mocky, réalisateur et scénariste, qui a connu Charles Aznavour en 1950. "On a dit qu'il était moche, qu'il avait une voix cassée, qu'il était trop petit, on en a fait des trucs sur lui. Un jour dans la rue, dans le 16e arrondissement, les gens l'ont carrément agressé parce qu'il avait un air de chien battu, il n'était pas rasé."
Lorsqu'il a rencontré Charles Aznavour, le chanteur était dans "la misère morale et misère physique", raconte-t-il. "Ses affaires ne marchaient pas, avec ses femmes, à l'époque ça n'allait pas du tout, du tout. J'ai vécu cette période-là."
"Un frère", "un petit bonhomme émouvant"
Jean-Pierre Mocky a offert à Charles Aznavour son premier rôle au cinéma dans La Tête contre les murs. "Il était tellement bien qu'on lui a filé l'Étoile de cristal, l'ancêtre du César. Il avait tout, il était très émouvant. Une fois qu'on a fait ça, je lui ai dit : 'maintenant, tu vas faire une comédie' et on a fait 'Les Dragueurs', et il est devenu une star de cinéma."
Au même titre que Bourvil, Serrault, Charles Aznavour "était mon frère. Il y a des fois où les nationalités ne comptent plus. Je suis d'origine slave, lui était Arménien, mais il y avait une communion avec lui. On est tous de la même race et on voulait y arriver. On était pauvres, on mangeait mal, on couchait dans les rues. On n'avait rien", raconte Jean-Pierre Mocky.
Jean-Pierre Mocky compare Charles Aznavour à Chaplin : "C'était un petit bonhomme émouvant."
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