Charles Aznavour est devenu "un des visages de la France", déclare Emmanuel Macron lors de l'hommage national
Environ 200 personnalités sont invitées à l'hommage national aux Invalides en l'honneur du chanteur, parmi eux figure notamment le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian. La cérémonie est également ouverte au public..
Ce qu'il faut savoir
Comme Simone Veil ou Jean d'Ormesson, Charles Aznavour a eu le droit à un hommage national, vendredi 5 octobre. La cérémonie, qui a eu lieu dans la cour des Invalides, à Paris, a débuté par le passage en revue des troupes par le président de la République, Emmanuel Macron. Quelque 200 personnalités ont été conviées et le public a été également invité à se présenter à l'entrée des Invalides place Vauban.
"Un des visages de la France". "Charles Aznavour est devenu naturellement, unanimement un des visages de la France", a déclaré le président Emmanuel Macron. "Au fil des années, cette présence, cette voix, cette intonation reconnaissable entre toutes s'est installée dans nos vies, quelle que soit notre condition, quel que soit notre âge", a souligné le président.
L'adieu à un géant de la chanson française. Tout au long de ses 70 ans de carrière, le chanteur aura marqué des générations. La carrière de l’artiste franco-arménien débute dans les années 1950. Ses textes sont d’abord interprétés par les plus grands, comme Édith Piaf, Juliette Gréco ou Gilbert Bécaud. Il faut attendre les années 1960 pour que le chanteur se retrouve lui-même "en haut de l’affiche" grâce au titre J’me voyais déjà. Depuis, les chiffres donnent le vertige : 180 millions de disques vendus, plus de 1 200 chansons et un nombre inchiffrable de concerts donnés dans le monde entier.
Il rêvait de chanter jusqu’à 100 ans. En dehors de la scène, "je mourrais", déclarait-il, quelques jours avant sa mort, dans "C à vous" sur France 5. "Moi, je ne peux pas ne pas vivre et je vis en scène. Je suis heureux en scène et ça se voit", expliquait-il. Charles Aznavour est finalement mort dans la nuit du 1er octobre 2018 dans le sud de la France, à l’âge de 94 ans à la suite d’une défaillance cardio-respiratoire.
Le Premier ministre arménien sera présent. Nikol Pachinian sera aux côtés d'Emmanuel Macron, qui prononcera l'éloge funèbre de Charles Aznavour, dans la cour des Invalides. Le chanteur de La Bohème était aussi l'un des plus ardents porte-drapeaux de la diaspora arménienne, le pays de ses parents, avec lequel il a entretenu des liens étroits tout au long de sa vie. Ses parents s'étaient établis à Paris, où il est né le 22 mai 1924, après avoir fui l’Arménie, meurtrie par le génocide de 1915. Charles Aznavour se rendait souvent à Erevan pour honorer la mémoire des victimes. Il devait y retourner dans quelques jours, avec le président de la République, pour le sommet de la francophonie.