France Gall s'est éteinte ce dimanche 7 janvier à 70 ans des suites d'un cancer. Interprète de nombreux tubes, elle était aussi une femme profonde, engagée.
Des rires et des larmes, d'immenses bonheurs et des douleurs intenses, c'était ça la vie de France Gall. Sa carrière commence sous l'impulsion de son père, parolier reconnu qui lui écrit un premier succès : Sacré Charlemagne. Elle n'a que 17 ans. En 1965, elle gagne le concours de l'Eurovision sous les couleurs du Luxembourg. La chanson, Poupée de cire, poupée de son, est signée Serge Gainsbourg, inspiré et charmé par la candeur de la jeune chanteuse. Un an plus tard, le duo remet le couvert avec Les Sucettes, des paroles suggestives, dont elle avouera ne pas avoir saisi le double sens à l'époque. Côté cœur, ses amours se nomment Claude François ou Julien Clerc.
Dramatique années 90
Mais l'amour de sa vie sera Michel Berger qui lui déclare sa flamme avec Ma déclaration. Le début d'une impressionnante succession de tubes : Ça balance pas mal à Paris, Il jouait du piano debout, Résiste. Ensemble, ils s'engagent durablement pour des actions humanitaires en Afrique. Mais en 1992, le bonheur s'arrête brutalement. À 44 ans, Michel Berger est terrassé par une crise cardiaque. Cinq ans plus tard, leur fille Pauline, atteinte de mucoviscidose, meurt à son tour. Submergée par le chagrin, France Gall ne remontera jamais sur scène, sauf en 2015 pour les caméras et les photographes présents pour la jeune troupe de Résiste, la comédie musicale qu'elle a elle-même écrite.
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