Musique : Barbagallo, racines profondes et envies d'ailleurs
Barbagallo, chanteur français, connu pour avoir été le batteur du groupe australien Tame Impala, a sorti vendredi 2 mars son troisième album solo, "Danse dans les ailleurs". Il y creuse une nouvelle fois une veine bien particulière sur la scène française, refusant de choisir entre amour de la mélodie et soin porté aux textes.
L'écriture est au centre du travail de Barbagallo : il joue avec certains mots, en réhabilite d'autres, tente des expériences à base de cadavres exquis... Le tout s'assemble avec une grâce presque surnaturelle. Car chez Julien Barbagallo, l'impalpable est une source inépuisable d'inspiration. Plutôt que d'imposer des thèmes - l'amour, la tristesse, l'espoir - il lance des questions, des paysages, sans jamais s'attacher à offrir des réponses.
Batteur des mastodontes australiens Tame Impala, toujours derrière les fûts en concert, Barbagallo en solo est plus fin, mystérieux et profondément attachant. Le Toulousain enraciné est parti enregistrer ce troisième album dans le Lot, perdu dans la nature, au studio Barberine où vit toujours le fils de celui qui en fit un lieu de création unique, Nino Ferrer. "Cela t'aide à t'inscrire dans une sorte de tradition", croit-il encore aujourd'hui.
On est dans une période qui construit des murs, alors moi j'espère être un architecte qui construit plutôt des ponts que des murs
Julien Barbagallo
Les chansons de Barbagallo répondent bien au titre du disque, Danse dans les Ailleurs : elles filent, se répondent, transportent et unissent. Et ils sont rares ceux qui, comme lui, réussissent à franchir ces ponts entre les genres, entre les mots, sans y perdre une once de beauté.
Barbagallo, Danse dans les Ailleurs (Arista). Album disponible le 2 mars. En concert à Paris (Café de la Danse) le 15 mars.
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