Ambassadeur de la culture réunionnaise, le chanteur Danyèl Waro fait renaître la voix de ses ancêtres
Sur scène, le chanteur et poète originaire de la Réunion défend le "maloya" : un genre musical hérité des esclaves venus d'Afrique, longtemps interdit sur l'île de l'océan indien. Il est en concert le 6 décembre à Cahors.
Il est musicien et poète, il donne des rimes au "maloya", Danyèl Waro est le principal représentant de ce genre musical propre à l'île de la Réunion.
Sauver le "maloya"
Ce blues parle de liberté, d'indépendance et de lutte contre toute forme d'oppression. Rebelle à toute autorité, il a été interdit un temps par l'administration française. Le maloya était un chant d'esclaves, tout droit venu de Mozambique et de Madagascar, des siècles d'exploitation sur l'île de la Réunion.
Danyèl Waro chante à l’aide de mots à la fois simples et aiguisés accompagné de kayamb, percussion elle aussi proscrite par les autorités. "Sous dénonciation, ils viennent, ils attrapent les instruments, ils confisquent les instruments, l’interdit fonctionne comme ça", raconte le musicien. En 2009, le maloya, à la fois musique, chant et danse, a été inscrit sur la "liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité" de l'Unesco.
Ambassadeur de la culture réunionnaise
Figure emblématique, Danyèl Waro est l'un des principaux acteurs de cette renaissance dans les années 1980. Par sa musique et son franc-parler, il a su faire prendre conscience à de nombreux Réunionnais de l’importance de leur patrimoine culturel.
Danyèl Waro est en concert le 6 décembre aux Docks de Cahors
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