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Concert Trans-Algérie exceptionnel aux Francophonies en Limousin

Dimanche après-midi, le Maghreb s'invitait sur la scène de l'Opéra-Théâtre de Limoges, pour un concert entièrement dédié à la musique algérienne. Deux artistes charismatiques, Hasna El Becharia et Kamel El Harrachi, pourtant éloignés par plusieurs générations, s'y sont retrouvés pour offrir au public au show bouillant et atypique.
Article rédigé par franceinfo - Lucas Ottin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Hasna El BAcharia en concert
 (DR)

Créé en 1984 par Pierre Debauche, alors directeur du Centre Dramatique National du Limousin, le Festival des Francophonies en Limousin a pour vocation de permettre aux artistes francophones de se produire sur scène, mais également de créer un véritable lien avec le public. Il souhaite également permettre à des artistes francophones étrangers de venir présenter en France leurs pièces de théâtre, concerts et spectacles de danse, et ce souvent pour la première fois.

L'objectif de décentralisation est également important. Des résidences sont ainsi mise en place à l'intention des auteurs et écrivains francophones. 

Hasna El Becharia

À 62 ans, Hasna El Bacharia, originaire de Béchar, manie toujours avec autant de puissance le Guembri. Elle a été une des premières femmes du Maghreb à pratiquer cet instrument traditionnel à trois cordes, hérité des Gnaouas, descendants des esclaves d'Afrique Noire.

Depuis, elle fait vivre la musique gnaoui sur les scènes de tout le bassin méditerranéen et a enregistré deux albums, s'imposant ainsi comme un monument de la musique arabe, mais aussi comme une femme forte, qui a su imposer sa place dans un genre musical totalement masculin. Sur les conseils d'un producteur, elle s'est même mise à la guitare électrique, à la manière des touaregs de Tinariwen, dont le peuple pratique également le guembri. 

 

Kamel El Harrachi

Son nom est pour lui une clé, destinée à lui ouvrir les portes de tous les festivals et évènements célébrant la musique arabe. Kamel est le fils du pape du Chaâbi, Dahmane El Harrachi, qui a énormément contribué à l'exportation et la notoriété, notamment en France, du genre le plus populaire du Maghreb. Il est le compositeur de la chanson Ya Rayah, énorme tube suite à sa reprise par le chanteur Rachid Taha.

Et Kamel fait évidemment honneur à ce nom, en perpétuant cette musique ancestrale, qu'il qualifie de blues africain. Auteur-compositeur, il s'évertue en même temps à renouveler le genre, en travaillant beaucoup les textes, qui sont pour lui l'élément principal du Chaâbi, et en y apportant de nouvelles sonorités (piano, contrebasse, bongos...)

 

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