Culture bretonne : le Bagad de Vannes bientôt reconnu d'utilité publique ?
Reportage : S. Izad / P. Queyrou / B. Thibaut
"Il nous reste à envoyer la dernière version des statuts et le compte-rendu de notre assemblée générale au Ministère de l'Intérieur qui les transmettra à son tour au Conseil d'Etat [...] Si tout va bien, peut-être qu'avant l'été, le Journal Officiel portera notre reconnaissance d'utilité publique" espère Gérard Grimaud, secrétaire général du Bagad de Vannes. La démarche a été initiée en 2014. Trois ans plus tard, toutes les conditions semblent donc réunies pour que la fameuse formation bretonne obtienne le label décerné par l'Etat.
Parmi les critères pour qu'une association obtienne cette reconnaissance d'utilité publique (RUP) : avoir une renommée qui dépasse le cadre local, compter au moins 200 adhérents, exister depuis au moins 3 ans et présenter une solidité financière tangible.
La reconnaissance d'un long travail
Pour le Bagad, cette RUP permettrait de pouvoir recevoir des dons et des legs. Mais pas seulement : "Ce serait la reconnaissance de longues années d'éducation populaire, passées à former les jeunes musiciens, à défendre le brassage et la culture bretonne" confie Gérard Grimaud. Car l'association comprend aussi une école de musique ainsi que deux bagadigoù (formation de jeunes) et un pipe band (ensemble constitué de sonneurs de cornemuses et de batteurs).
Le Bagad principal, lui, compte une quarantaine de musiciens, tous bénévoles, répartis en quatre pupitres : cornemuses, bombardes, percussions et caisses claires.
Des projets plein les cornemuses
Qu'il obtienne ou non cette reconnaissance, le Bagad de Vannes fourmille de projets. Après s'être classés cinquièmes au 68e Championnat national des bagadoù à Brest le mois dernier, les Morbihannais préparent la seconde manche qui déterminera le grand vainqueur de cette année 2017 et qui aura lieu le 5 août prochain au Festival Interceltique de Lorient.
Sans oublier le grand rendez-vous de 2018 : un défilé dans les rues de New York à l'occasion de la Saint-Patrick. Les cornemuses du Morbihan n'ont pas fini de sonner !
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