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John Paul Jones et Hamilton de Holanda, stars du 10e festival des mandolines de Lunel
Cofondateur de Led Zeppelin, l'Anglais John Paul Jones parraine la 10e édition du festival lancé en 2004. Le Brésilien Hamilton de Holanda, pilier de la manifestation, a composé une oeuvre qui sera créée pour l'ouverture mardi soir à l'Opéra Comédie à Montpellier. Une actualité chargée pour le prince du bandolim qui a sorti un bel album (il nous en parle). À ne pas rater, Féloche et Avi Avital.
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Le 10e festival de mandoline se tient du 29 octobre au 2 novembre à Lunel et Montpellier, dans l'Hérault. Avec un parrain de marque : John Paul Jones, cofondateur avec Jimmy Page du groupe de rock Led Zeppelin (1968-1980), compositeur, arrangeur, bassiste et claviériste du groupe mythique anglais. Ce multi-instrumentiste joue également de la mandoline à trois manches, un instrument pour le moins fascinant. Il se produira en solo le 2 novembre à Lunel, lors de la soirée de clôture.
Retrouvailles entre amis fidèles du festival
Pour cette édition anniversaire, les organisateurs ont invité des artistes qui ont affiché une grande fidélité au festival, comme le musicien israélo-allemand Avi Avital (en musique classique) et le Français Féloche (électro, rock).
Quant au Brésilien Hamilton de Holanda,associé à la création du festival en 2004 et dont il assure régulièrement le rôle de parrain, il a composé une oeuvre spécialement pour le rendez-vous lunellois, comme en 2011 à l'occasion de sa dernière venue dans l'Hérault. Il a écrit cette fois une "Suite de Caprices" pour mandoline et orchestre qu'il jouera avec l'orchestre national de Montpellier Languedoc-Roussillon, en 2e partie de soirée le mardi 29 octobre à l'Opéra Comédie à Montpellier. Avi Avital, 35 ans, participera à la soirée d'ouverture où il interprètera des concertos de Bach et des "Miniatures" de Sulkhan Tsintzadze (1925-1991) avec l'Orchestre national de Montpellier Languedoc-Roussillon, dirigé par Pierre Dumoussaud. L'artiste doit jouer des extraits de son nouvel album, "Between Worlds", qui sortira en janvier chez Deutsche Grammophon. Le musicien israélo-allemand, son collègue brésilien Hamilton de Holanda et le parrain John Paul Jones seront associés pour la soirée de clôture, le 2 novembre à Lunel.
La belle surprise Féloche
Côté français, le 31 octobre, Féloche (son prénom étant Félix), 39 ans, chanteur et mandoliniste, viendra présenter son deuxième album, "Silbo" - qui reçoit un bel accueil critique - avec sa mandoline "électro-rock-Cajun". Par ailleurs, les Américains Jake Jolliff (mandoline) et Alex Hargreaves (violon), en quartet avec le Français Michel Benita (contrebasse) et le Britannique Sebastian Rochford (batterie), le tandem brésilien formé par Tiago Tunes (bandolim) et Rogerio Caetano (guitare brésilienne à sept cordes) sont également à l'affiche du festival. Cinq questions à Hamilton de Holanda
Depuis la rentrée, le virtuose du bandolim a sorti au Brésil un hommage à son compatriote Pixinguinha (1897-1973), disponible à l'écoute sur son site. Presque au même moment, le label ECM a sorti un album live, "O que será", dans lequel le musicien brésilien et le pianiste italien Stefano Bollani revisitent quelques grandes pages de la musique brésilienne. Il a répondu à nos questions dimanche.
- Culturebox : Peux-tu nous parler de cette "Suite de Caprices" que tu as écrite pour la 10e édition du Festival ?
- Hamilton de Holanda : D'abord, c'est un très grand honneur pour moi d'avoir participé au festival de Lunel depuis ses débuts. Pour la dixième édition, j'ai préparé un projet très spécial. Il y a quelques mois, j'ai composé des "Caprices" pour bandolim, des pièces très virtuoses, inspirées par les "Caprices" de Paganini et les Sonates et Partitas de Bach pour violon solo. Chaque "caprice" possède un thème et une "coloration" particuliers. J'ai choisi sept Caprices (sur un total de 25) et j'ai demandé à mon ami André Mehmari, un grand musicien, d'en faire l'orchestration. Nous avons déjà fait deux répétitions avec l'Orchestre national de Montpellier et le résultat était génial. J'attends avec enthousiasme les deux concerts à venir...
- Peux-tu nous donner un avant-goût du répertoire de la soirée du 2 novembre que tu partageras avec John Paul Jones et Avi Avital ?
- Le répertoire est basé sur le disque "Trio" que j'ai sorti cette année avec le bassiste André Vasconselos et le percussionniste Thiago da Serrinha, qui sont venus avec moi à Lunel. Il y a quelques Caprices en version pour trio - Caprice du Sud, des Carmes, d'Espagne - en plus de compositions de Baden Powell et Vinícius de Moraes, Chico Buarque et Tom Jobim. J'espère pouvoir jouer des musiques de John Paul (Jones) et Avi (Avital), nous allons préparer quelques belles choses. Avec John Paul, j'ai déjà eu l'occasion de jouer à Lunel et aux Etats-Unis. C'est quelqu'un de vraiment très spécial. Avec Avi, j'ai joué le Concerto de Vivaldi pour deux mandolines avec l'Orchestre national de Montpellier, c'était vraiment fantastique. Avi est un grand musicien.
- Il y a 2 ans, tu nous disais qu'il n'existait pas au Brésil un festival de mandoline à date et lieu fixe comme en France. Est-ce que les choses ont changé depuis ?
- En effet. Cette année, il y a eu la seconde édition du festival "Momento Bandolim", présenté par l'Université fédérale de Rio. Au même moment, un cours de bandolim a été créé au sein de la Faculté.
> Tout le programme du festival de Lunel ici
Pour cette édition anniversaire, les organisateurs ont invité des artistes qui ont affiché une grande fidélité au festival, comme le musicien israélo-allemand Avi Avital (en musique classique) et le Français Féloche (électro, rock).
Quant au Brésilien Hamilton de Holanda,associé à la création du festival en 2004 et dont il assure régulièrement le rôle de parrain, il a composé une oeuvre spécialement pour le rendez-vous lunellois, comme en 2011 à l'occasion de sa dernière venue dans l'Hérault. Il a écrit cette fois une "Suite de Caprices" pour mandoline et orchestre qu'il jouera avec l'orchestre national de Montpellier Languedoc-Roussillon, en 2e partie de soirée le mardi 29 octobre à l'Opéra Comédie à Montpellier. Avi Avital, 35 ans, participera à la soirée d'ouverture où il interprètera des concertos de Bach et des "Miniatures" de Sulkhan Tsintzadze (1925-1991) avec l'Orchestre national de Montpellier Languedoc-Roussillon, dirigé par Pierre Dumoussaud. L'artiste doit jouer des extraits de son nouvel album, "Between Worlds", qui sortira en janvier chez Deutsche Grammophon. Le musicien israélo-allemand, son collègue brésilien Hamilton de Holanda et le parrain John Paul Jones seront associés pour la soirée de clôture, le 2 novembre à Lunel.
La belle surprise Féloche
Côté français, le 31 octobre, Féloche (son prénom étant Félix), 39 ans, chanteur et mandoliniste, viendra présenter son deuxième album, "Silbo" - qui reçoit un bel accueil critique - avec sa mandoline "électro-rock-Cajun". Par ailleurs, les Américains Jake Jolliff (mandoline) et Alex Hargreaves (violon), en quartet avec le Français Michel Benita (contrebasse) et le Britannique Sebastian Rochford (batterie), le tandem brésilien formé par Tiago Tunes (bandolim) et Rogerio Caetano (guitare brésilienne à sept cordes) sont également à l'affiche du festival. Cinq questions à Hamilton de Holanda
Depuis la rentrée, le virtuose du bandolim a sorti au Brésil un hommage à son compatriote Pixinguinha (1897-1973), disponible à l'écoute sur son site. Presque au même moment, le label ECM a sorti un album live, "O que será", dans lequel le musicien brésilien et le pianiste italien Stefano Bollani revisitent quelques grandes pages de la musique brésilienne. Il a répondu à nos questions dimanche.
- Culturebox : Peux-tu nous parler de cette "Suite de Caprices" que tu as écrite pour la 10e édition du Festival ?
- Hamilton de Holanda : D'abord, c'est un très grand honneur pour moi d'avoir participé au festival de Lunel depuis ses débuts. Pour la dixième édition, j'ai préparé un projet très spécial. Il y a quelques mois, j'ai composé des "Caprices" pour bandolim, des pièces très virtuoses, inspirées par les "Caprices" de Paganini et les Sonates et Partitas de Bach pour violon solo. Chaque "caprice" possède un thème et une "coloration" particuliers. J'ai choisi sept Caprices (sur un total de 25) et j'ai demandé à mon ami André Mehmari, un grand musicien, d'en faire l'orchestration. Nous avons déjà fait deux répétitions avec l'Orchestre national de Montpellier et le résultat était génial. J'attends avec enthousiasme les deux concerts à venir...
- Peux-tu nous donner un avant-goût du répertoire de la soirée du 2 novembre que tu partageras avec John Paul Jones et Avi Avital ?
- Le répertoire est basé sur le disque "Trio" que j'ai sorti cette année avec le bassiste André Vasconselos et le percussionniste Thiago da Serrinha, qui sont venus avec moi à Lunel. Il y a quelques Caprices en version pour trio - Caprice du Sud, des Carmes, d'Espagne - en plus de compositions de Baden Powell et Vinícius de Moraes, Chico Buarque et Tom Jobim. J'espère pouvoir jouer des musiques de John Paul (Jones) et Avi (Avital), nous allons préparer quelques belles choses. Avec John Paul, j'ai déjà eu l'occasion de jouer à Lunel et aux Etats-Unis. C'est quelqu'un de vraiment très spécial. Avec Avi, j'ai joué le Concerto de Vivaldi pour deux mandolines avec l'Orchestre national de Montpellier, c'était vraiment fantastique. Avi est un grand musicien.
- Il y a 2 ans, tu nous disais qu'il n'existait pas au Brésil un festival de mandoline à date et lieu fixe comme en France. Est-ce que les choses ont changé depuis ?
- En effet. Cette année, il y a eu la seconde édition du festival "Momento Bandolim", présenté par l'Université fédérale de Rio. Au même moment, un cours de bandolim a été créé au sein de la Faculté.
- Est-ce qu'on peut espérer entendre des morceaux brésiliens présents sur ton disque avec Stefano Bollani ? Ou des morceaux de Pixinguinha ?
- Probablement. En vérité, j'ai une longue liste de morceaux que je choisirai et jouerai au cours du festival...
- Petites questions sur ton beau disque avec Stefano, "O que será" : comment as-tu connu ce pianiste italien ? Comment ce projet piano-bandolim est-il né ? Peux-on espérer vous voir ensemble sur scène en France ?
- Probablement. En vérité, j'ai une longue liste de morceaux que je choisirai et jouerai au cours du festival...
- Petites questions sur ton beau disque avec Stefano, "O que será" : comment as-tu connu ce pianiste italien ? Comment ce projet piano-bandolim est-il né ? Peux-on espérer vous voir ensemble sur scène en France ?
- Quand j'habitais en France, un ami m'a offert un disque de Bollani, à la fin duquel ce dernier chantait "Trem das Onze" d'Adoniran Barbosa (un classique de la musique populaire brésilienne, ndlr). Le disque ("Carioca", 2009, ndlr) comportait aussi des compositions originales avec de belles harmonies, certaines denses, d'autres plus légères, une façon très originale de jouer... J'ai beaucoup apprécié et je me suis dit qu'il pourrait être un partenaire musical dans un futur prochain. Quelque temps après, en 2010, j'ai été invité à participer au spectacle de Bollani à Bolzano. Nous avons joué deux ou trois morceaux, tout s'est passé très naturellement, c'était très beau ! C'est ainsi qu'est né le duo, nous avons donné des concerts dans des pays comme l'Italie, le Brésil ou la Belgique où nous avons enregistré l'album live. J'espère bien que nous jouerons en France aussi !
> Toutes les infos sur le festival de Lunel ici> Tout le programme du festival de Lunel ici
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