Le chanteur Koffi Olomidé condamné à 2 ans avec sursis pour atteintes sexuelles
Le 11 février, le ministère public avait requis à l'audience sept ans de prison à l'encontre du chanteur congolais, poursuivi pour "atteintes sexuelles avec violence, contrainte, menace ou surprise par personne ayant autorité" et pour "séquestration" sur quatre danseuses pour des faits commis en région parisienne entre 2002 et 2006.
Deux hommes présentés par l'accusation comme des hommes de main et poursuivis pour complicité ont, eux, été relaxés pour l'ensemble des faits.
De quoi était-il accusé ?
Ses quatre victimes présumées ont toutes affirmé avoir dû subir régulièrement des relations sexuelles non consenties, que ce soit en RD Congo ou en tournée. Notamment en France, alors qu'elles étaient enfermées et gardées 24h/24 par trois hommes dans le pavillon d'Asnières, sans document d'identité ni téléphone.
L'un d'eux, toujours le même, les conduisait à leur patron lorsque celui-ci en exprimait le désir. A l'hôtel ou au studio d'enregistrement le plus souvent, affirment-elles, évoquant des rapports sexuels imposés sans préservatif et des gifles quand elles se débattaient. Certains faits se seraient également déroulés dans le pavillon même, quand l'épouse du chanteur ne s'y trouvait pas.
Les quatre plaignantes avaient fini par s'échapper du pavillon grâce à un ancien agent de sécurité de Koffi Olomidé, une nuit de juin 2006. Elles ont déposé plainte en 2007, 2009 et 2013 et ne sont plus jamais retournées en République démocratique du Congo, par peur de représailles.
Le Comité contre l'esclavage moderne, qui a soutenu les plaintes de deux d'entre elles, s'était porté partie civile.
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