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Le chanteur Samba Diabaré Samb, "Trésor humain vivant" du Sénégal selon l'Unesco, est mort à 95 ans

Le chanteur et traditionaliste Samba Diabaré Samb, doyen des artistes sénégalais classé "Trésor humain vivant" par l'Unesco en 2006, est décédé à l'âge de 95 ans.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
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Samba Diabare Samb se produit sur scène à Dakar en 2006, à l'ouverture du "Goree Diaspora Festival".  (ALIOU MBAYE/PANAPRESS/MAXPPP)

L'annonce a été twittée samedi 21 septembre par le président sénégalais Macky Sall : le doyen des artistes sénégalais Samba Diabaré Samb, n'est plus. "Le Sénégal vient de perdre un de ses illustres fils, El Hadji Samba Diabaré Samb. Elevé à la dignité de Trésor humain vivant par l'Unesco, virtuose inimitable du xalam", un luth à trois, quatre ou cinq cordes aux vertus considérées comme magiques, "il était le symbole de la dignité et du lien social", a dit le chef de l'Etat sénégalais.

Le "père des artistes"

Né en 1924 dans une famille de griots, Samba Diabaré Samb avait co-animé à la veille de l'indépendance de 1960 une émission à succès sur l'histoire et le patrimoine culturel du Sénégal, souligne le site SenePlus. En 1962, il est à l'origine, avec son complice Amadou Ndiaye Samb, de la création de l'Ensemble lyrique traditionnel du Théâtre Sorano de Dakar, relate pour sa part l'Agence de presse sénégalaise (APS, officielle).

Surnommé "baayu ndaanaan yi" ("le père des artistes", en langue wolof), il avait été classé "Trésor humain vivant" par l'Unesco en 2006, en même temps que des compatriotes, dont Joseph Ndiaye (1922-2009), conservateur de la Maison des Esclaves de l'île de Gorée (près de Dakar) et le maître-tambour Doudou Ndiaye Rose, décédé en 2015.

Joueur de xalam, instrument quelque peu magique au Sénégal

Samba Diabaré Samb était un joueur d'un luth particulier, le xalam. "Le xalam est un instrument qui recrée le passé. Il a le pouvoir de galvaniser les contemporains en faisant revivre les beautés de notre continent. Il faut le talent, mais aussi être possesseur d'un don pour maîtriser le xalam. C'est un instrument d'une complexité déroutante", disait-il, selon des propos rapportés par plusieurs médias sénégalais.

C'était aussi un "griot laudateur, un généalogiste, un chroniqueur social, un historien et un poète. Un homme qui a beaucoup contribué à la valorisation et à la popularisation des musiques lyrique et classique sénégalaises", précise SenePlus.

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