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Le Musée du quai Branly reçoit un don de 15 000 disques rares de l'ethnomusicologue Alain Swietlik
C'est un cadeau extraordinaire que s'apprête à recevoir le Musée du Quai Branly de Paris : une collection de 15 000 disques vinyles de musique du monde. Ce don est l'œuvre d'Alain Swietlik, ancien critique musical à Télérama et ethnomusicologue.
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Pénétrer dans la petite maison d'Alain Swietlik, c'est un peu faire un voyage dans le temps et à travers le monde avec des écouteurs sur les oreilles. Cet ancien critique musical à Télérama détient un trésor inestimable : 15 000 disques vinyles chinés au cours de ses nombreux voyages. Aujourd'hui, il a décidé de faire don de sa collection au Musée du Quai Branly.
Avant le déménagement, le passionné de musique fait ses cartons à Bitry, près de Compiègne et s'arrête sur chaque pépite.
Reportage : S. Crimon / A. Barege / S. Picard
Aujourd'hui, son cabinet de curiosités compte plus de 15 000 documents sonores. Vinyles, enregistrements rares, CD ou cassettes, toutes ces pépites sont minutieusement archivées par pays et rangées sur des étagères. Chaque disque a son histoire et suscite de nombreux souvenirs dans la mémoire d'Alain. Lorsque ses yeux s'arrêtent sur une pochette du Nigeria, il raconte avec amusement son incrédulité de l'époque : "Je me suis dit : mais ce n'est pas possible, ces mecs-là vivent à poil de l'autre côté de la planète dans la forêt vierge et ils font un truc pareil !"
Avant le déménagement, le passionné de musique fait ses cartons à Bitry, près de Compiègne et s'arrête sur chaque pépite.
Reportage : S. Crimon / A. Barege / S. Picard
Voyageur du monde de la musique
"La musique, je ne savais même pas que ça existait !", s'amuse Alain Swietlik. Enfant, il ne reçoit aucune éducation musicale. Alors, il a comblé le manque et la musique est devenue omniprésente. Il en fera même sa spécialité. Ethnomusicologue et critique musical au journal Télérama, c'est à travers le monde qu'il remplit sa besace. Au gré de ses rencontres il déniche des microsillons en Asie du Sud-Est (sa zone géographique de prédilection), en Amérique du Sud, mais aussi chez les Pygmées.Aujourd'hui, son cabinet de curiosités compte plus de 15 000 documents sonores. Vinyles, enregistrements rares, CD ou cassettes, toutes ces pépites sont minutieusement archivées par pays et rangées sur des étagères. Chaque disque a son histoire et suscite de nombreux souvenirs dans la mémoire d'Alain. Lorsque ses yeux s'arrêtent sur une pochette du Nigeria, il raconte avec amusement son incrédulité de l'époque : "Je me suis dit : mais ce n'est pas possible, ces mecs-là vivent à poil de l'autre côté de la planète dans la forêt vierge et ils font un truc pareil !"
Comme des diamants
Toute sa vie, Alain a écouté et fait connaître au public des artistes de l'autre bout du monde. Il a même édité des inconnus. Sa précieuse collection va continuer de vivre et d'attiser la curiosité des amateurs de musique. Le musée du quai Branly a déjà préparé ses étagères. "J’ai eu un excellent contact avec la responsable de la médiathèque du Musée du quai Branly. Elle m’a mis en confiance pour affronter cette tâche titanesque. Un premier camion est déjà parti et là il faut que je mène à bien mon ouvrage d’artisan", confiait-t-il au Courrier Picard. Sa maison se vide progressivement mais Alain conserve chaque morceau bien gravé dans sa tête comme autant de diamants qu'il savoure en secret.
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