Les "Siestes électroniques" de Paris, éloge de la lenteur et de l'éloignement
Alors que dès ce soir le Festival Peacock Society de Vincennes fait vibrer aux sons house et techno la pelouse du Parc floral, et que, sur un autre rivage, démarre la semaine prochaine la 10e édition des Plages électroniques de Cannes, à Paris, "Les siestes électroniques" des jardins du musée du Quai Branly proposent de stopper la machine. Pas vraiment pour somnoler, mais pour proposer une "autre" écoute, la nuque sur l'oreiller, les pieds en éventail.
Des jeux vocaux Inuit aux chants des pêcheurs de perles du Bahreïn
Conçues dans le prolongement des "Siestes électroniques" de Toulouse dédiées avec succès depuis 2002 aux cultures électroniques émergentes, celles de Paris sont le fruit "d’une triple réflexion autour des thèmes de la diversité culturelle, du nomadisme et de la lenteur". C'est en effet d'abord par réaction à celle qu'ils considèrent comme une "course effrénée à la dernière sensation du moment" que sont proposés ces instants : "une partie de notre patrimoine sonore nous défriserait sérieusement les tympans si nous y prêtions attention" explique le festival.Aux platines, dans le jardin d'été si exotique du Quai Branly, deux DJ par sieste s'inspirent des perles du fond audio du musée, une collection de plus de 5.000 CD, des jeux vocaux Inuit aux chants des pêcheurs de perles du Bahreïn, en passant par les chants d’amour et de sagesse d’Anatolie et les sons zen pour shakuhachi…
C'est gratuit, mais sur réservation obligatoire (attention : 600 places maximum) le lundi précédant chaque session qui a lieu tous les dimanches jusqu'au 2 août inclus. Dimanche prochain : Stephen O'Malley à 16heures et Jéricho à 17h. Et dimanche 19 : Aymeric de Tapol à 16 heures et Animalsons à 17 heures. Toutes les infos sur : les-siestes-electroniques.com
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