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Toutes les musiques du monde dans le 2e album de la voyageuse Hindi Zahra

"Légitimée" par le succès de son premier disque paru en 2010, la chanteuse marocaine Hindi Zahra poursuit dans son nouvel album, qui paraît lundi, son mélange des musiques du monde, une obsession pour cette voyageuse perpétuelle.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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La chanteuse marocaine Hindi Zahra
 (Domenico Stinellis/AP/SIPA)

En retournant vivre pendant plus d'un an à Marrakech pour composer, "je pensais que j'allais faire un album plus marocain", reconnaît la chanteuse installée à Paris depuis l'adolescence. "Mais la force du Maroc, comme de la Turquie par exemple, c'est d'être au croisement de tout et finalement le Maroc m'a poussée vers d'autres pays et je me suis mises à penser au Brésil, à Cuba, au Cap-Vert, à l'Iran, à l'Inde...", sourit la jeune femme de 36 ans.

La chanteuse marocaine d'origine berbère a frappé un grand coup en 2010 avec son premier disque artisanal, "Handmade", porté par l'ensorcelant "Beautiful Tango". Outre un succès public (135.000 exemplaires), ce premier essai lui a également valu le très convoité prix Constantin puis une Victoire de la musique et l'a emmenée sur les routes pendant plus de deux ans.

"Ce succès m'a permis de légitimer mon travail", explique à l'AFP la chanteuse, qui a baptisé "Homeland" ("Patrie") cette suite née dans son pays natal, traversée de percussions brésiliennes, de guitares espagnoles et des influences multiples de ses voyages. "Au début, on me disait que ce n'était pas normal de déménager tout le temps, mais je ne crois pas que les gens qui choisissent le nomadisme soient instables. J'y trouve ma bonne maison dans la découverte. Dans un endroit nouveau, on est appelé à être à l'affût des choses, cela demande d'aller en dehors de soi, de ses sécurités, je pense que c'est intéressant pour notre mental", estime cette fille de militaire, habituée dès son enfance à voyager au gré des affectations de son père.
 
Hindi Zahra qui chante le plus souvent en anglais et parfois en berbère, s'essaie aussi cette fois au français sur un titre baigné de mélancolie de brouillard parisien ("Un jour"). Également peintre et désormais actrice (pour Fatih Akin dans "The Cut"), elle se réjouit de retourner désormais sur scène, sa raison d'être depuis qu'elle a 17 ans.

Après un concert d'échauffement fin mars en région parisienne, avec six musiciens autour d'elle, elle doit se produire en Turquie les 20 et 21 avril avant de donner plusieurs concerts en France, notamment au Printemps de Bourges le 27 avril et à la Cigale, à Paris, le 20 mai. Entre-temps, elle est attendue au Maroc pour quatre concerts à Meknès, Kénitra, Casablanca et Agadir, du 8 au 12 mai.

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