Musique. Last Train, tout pour le rock

La carrière d'un groupe commence-t-elle avec le premier album ? Vieille question, pas du tout adaptée aux Last Train. La vingtaine à peine derrière, les quatre amis jouent ensemble depuis une décennie, des bars de Mulhouse à la Chine, en passant par les Eurockéennes l'année dernière.

Dès qu'on a eu le permis, nous sommes partis en tournée et cela a été super formateur

Julien, guitariste de Last Train

Dans le style, l'attitude et le son, les Last Train sentent le rock à plein nez : blousons noirs sur le dos, guitare en bandoulières, Weathering, enregistré chez eux en Alsace - au studio White Bat Recorders -, est de ces présentations qui frappent.

Il faut aussi noter la liberté prise par le groupe, avec des chansons très éloignées des standards diffusables en radio, faites de ruptures, de pauses et de lentes montées, pour des durées dépassant parfois les six minutes (Jane, Fire...).

Il y a un an à peine, les Last Train signaient avec un gros label, Barclay, dans la foulée d'une première partie offerte par Johnny Hallyday à Bercy. Mais ils ont aussi une structure à eux, Cold Fame Records, ainsi qu'une agence de booking pour d'autres artistes. Les pieds, bien sur terre car, comme le dit le chanteur Jean-Noël, "c'est ce qui fait que les artistes vont pouvoir tirer leur épingle du jeu".

Last Train, Weathering (Cold Fame Records). Album disponible. En tournée dans toute la France, dont le 9 mai à Paris (Bataclan) et le 13 juillet au festival Musilac.