Musique : London Grammar, une voix pavée d'or

Difficile de ne pas être transporté par la voix d'Hannah Reid. London Grammar, c'est elle, en grande partie, mais elle ne pourrait émouvoir sans les deux garçons qui l'entourent, deux multi-instrumentistes aussi discrets qu'indispensables. Cette voix avait conquis le monde il y a quatre ans, avec un premier album - If You Wait - dont une bonne partie du succès a été assurée ici, en France. Hannah Reid : "J’ai le sentiment que les Français valorisent beaucoup la voix, et une fois qu’ils en sont tombés amoureux, ils ne cherchent pas la nouveauté à tout prix, ils seront toujours loyaux".

Les trois amis de l'université de Nottingham ont une fibre unique, une façon singulière de sonner ensemble. Ce deuxième album ressemble au premier dans sa fièvre, son émotion, sa capacité de marier puis distendre les genres, aussi éloignés que le classique, le trip-hop ou l'électronique mais il a fallu se remettre à l'ouvrage, se remettre aussi d'une tournée exténuante.

Il y avait quelque chose de tellement spécial sur ce premier album, désormais il faut le mettre de côté

Hannah Reid, chanteuse de London Grammar

à franceinfo

Et comme il semble qu'ils aient été très attendus, le troisième larron, Dan Rothman, pense déjà à ce qui vient : "Maintenant, il faut juste voir cet album comme le nouveau chapitre d’un grand catalogue, et c’est ce qu’il faut qu’on fasse : être plus prolifique, par exemple ne pas prendre encore quatre ans pour faire un album".

Avec London Grammar, il y a de toute façon comme la sensation, fébrile, d'un temps suspendu.

London Grammar, Truth Is A Beautiful Thing (Ministry Of Sound/Because Music). En concert le 1er juillet à Marmande dans le cadre du festival Garorock, le 16 juillet dans les Arênes de Nîmes, le 22 au festival Lollapalooza de Paris et le 24 août au Cabaret Vert à Charleville-Mézières.