Musique : MHD, recettes authentiques

Peut-on se remettre d'un tel succès ? La célébrité, les disques de platines, les concerts à Coachella ou ailleurs dans le monde ont donné des envies d'authenticité à MHD. Alors, sur les premières secondes de son album sorti le 19 septembre, il n'y a pas de hasard s'il a invité la légende malienne Salif Keita.

Prince d'un mouvement dont il se revendique l'inventeur, l'afro-trap, MHD pousse ici plus loin ses racines africaines, transmises par sa mère sénégalaise et son père guinéen. Ce père à qui il offre un morceau, Papalé : "Mon père a été une source d'inspiration avec son côté débrouillard, son côté travailleur", dit-il aujourd'hui.

Mais plus globalement, Mohamed Sylla a ressenti le besoin de parler de lui sans fard, de ses fatigues et ses fiertés. De sa jeunesse à la Cité rouge dans le 19e arrondissement de Paris, au décalage horaire permanent et aux sollicitations incessantes.

Les gens vont plus me connaître avec cet album, je raconte le succès, ma famille, la vie d'avant et notamment l'anonymat, ce qui me manque le plus

Mohamed Sylla, dit MHD

S'il a lutté pour s'y remettre, MHD signe un très bel album, nourri de collaborations avec des pointures comme Orelsan, Dadju, la Londonienne Stefflon Don, la star nigériane Yémi Aladé, le DJ américain Diplo. Et à 24 ans seulement, on n'en est toujours qu'au début.

MHD, 19 (Capitol). Album disponible. En concert le 29 mars à l'AccorHotels Arena de Paris.