Musique : Minuit, vertiges synthétiques rock

Avantage ou malédiction, on ne tranchera pas le débat. Les enfants de Catherine Ringer et Fred Chichin, les Rita Mitsouko, constituent la moitié de Minuit, et même sans le dire on ne pourrait passer à côté tant la filiation dans la voix et l'attitude est évidente.

Tout juste pourra-t-on dire qu'ils ont été à bonne école. Minuit, ce sont quatre jeunes gens venus d'univers différents, pleins de promesses il y a trois ans, remplis de l'expérience de la scène aujourd'hui. Exposés, forcément, nommés aux Victoires de la Musique l'année dernière mais les idées claires. "On n'est pas non plus si exposés que ça", tempère Raoul Chichin, tandis que Simone Ringer confesse une différence entre la scène et la composition, phase durant laquelle "il faut se couper des autres".

L'un en maître de la guitare, l'autre en voix magistrale... Minuit, ce sont des morceaux percutants, différents, instinctifs, un mot important pour la chanteuse et le bassiste, Klem Aubert qui confesse : "On n'a pas trop réfléchi à notre style à la base, mais maintenant je trouve ça important de défendre notre identité".

Je préfère faire et être portée par les choses qui me touchent, plutôt sur quelque chose d'instinctif

Simone Ringer, chanteuse et autrice de Minuit

Minuit, enfin, c'est un alliage entre les synthétiseurs et les guitares, sans opposition. Capables de chanter Blondie et décoller comme AC/DC. Raoul Chichin souligne que les deux se marient très bien, et avoue une affection pour "Van Halen et la musique des années 80".

Minuit, donc, n'est déjà plus une découverte, sans autre horizon que d'unir leurs différences, et rendre tout cela sur une scène qu'ils ont déjà domptée.

Minuit, Vertigo (Because Music). Album disponible. En concert le 31 octobre aux Primeurs de Massy ou le 20 novembre à Paris (la Cigale).