Musique : Neil Young, l'indignation productive
Sur "The Visitor", son 39e album studio, Neil Young n'abandonne aucune de ses indignations. Un an après l'élection du président américain, le chanteur canadien, productif en diable, ne pouvait pas se taire.
Sur "The Visitor", son 39e album studio, Neil Young n'abandonne aucune de ses indignations, contre les puissants, ceux qui abîment la Terre, et contre Donald Trump. Un an après l'élection du président américain, le chanteur canadien, productif en diable, ne pouvait pas se taire.
Dans un registre un peu différent de ses derniers albums, Neil Young se fait sarcastique. Dès le premier titre de The Visitor, le Canadien au long cours s'en prend à l'Amérique de Trump : Already Great quand le 45e président des Etats-Unis veut la rendre "Great Again". Attaque en règle d'un homme à l'opposé de toutes les convictions de Neil Young, sur la politique, l'environnement, la défense des peuples autochtones ou des migrants. A 72 ans, Neil Young cultive toujours ses indignations.
Comme d'habitude depuis plusieurs albums, environ un par an depuis une décennie - dont un album perdu de 1976, Hitchhiker, sorti en septembre dernier - l'ensemble est inégal. Neil Young a trouvé un groupe fabuleux, Promise Of The Real, mais son écriture sombre parfois dans un simplisme agaçant. De toute façon, le citoyen n'est pas près de s'assagir, le chanteur de raccrocher. L'époque et ses troubles ne feront certainement pas chuter sa productivité.
Neil Young, The Visitor (Reprise Records/Warner). Album disponible le 1er décembre.
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