Musique : Sage, de si belles mélodies

Ambroise Willaume l'explique mieux que quiconque, pour lui la musique ne se contraint pas : "Disons que je ne me suis pas fixé de cadre esthétique contraignant [...] Je me suis laissé très libre et c'est pour ça qu'il s'agit d'un album, je crois, avec des couleurs très variées".

Révélé au sein du groupe Revolver il y a quelques années, Sage laisse libre cours à ses inspirations. Dans son petit studio vers Pigalle, il teste, invente, compose avec ce qui lui tombe sous la main. Sa musique, sa voix, sa galerie de personnages ont quelque chose d'aérien. "Depuis que j'écris des chansons, dit-il, j'ai l'impression de parler de personnages assez précis dans ma tête qui évoluent au fil de mes albums [...] J'ai l'impression de parler à des gens qui existent même si ce n'est pas forcément le cas".

Lui qui a beaucoup collaboré avec les autres, Woodkid ou Gaëtan Roussel, et qui avait confié la réalisation de son premier album à Benjamin Lebeau, du groupe The Shoes, a eu besoin de se retrouver seul.

Dans mes disques précédents, même si je ne renie rien, j'avais l'impression d'abandonner une partie de l'album à quelqu'un d'autre mais là j'avais envie de me dire que j'étais le seul responsable

Ambroise Willaume, Sage

Aujourd'hui c'est même lui qui produit pour d'autres, récemment le premier album de la chanteuse Clara Luciani. Il cite volontiers Elton John ou les Beatles comme influences mais a aussi beaucoup appris d'un jeune phénomène, le Canadien Andy Shauf. Point commun : la virtuosité et la sincérité de mélodies qui touchent à tous les coups.

Sage, Paint Myself (Arista). Album disponible le 1er juin. En concert le 12 juin à Paris (la Maroquinerie).