Musique : "Simulation Theory", la technologie et le monde selon Muse
Les Anglais de Muse viennent de sortir "Simulation Theory", leur huitième album studio. Enorme machine de scène aux albums inégaux, ils ont le mérite de s'y investir à fond. Sur celui-ci par exemple, ils poussent très loin leur confrontation avec les technologies modernes.
Quoi qu'il advienne, arrive toujours un moment où, sur un album de Muse, on reconnaît bien la recette du succès. En clair, des morceaux comme The Dark Side sur lesquels tous les éléments qui ont fait la gloire de Muse sont bien présents.
Alors qu'ils sortent de trois années à défendre sur scène un album, Drones, qui se voulait un brûlot au service des peuples contre une époque totalitaire, Simulation Theory en est un peu le miroir, à l'opposé des discours politiques, bien loin de la réalité. "Notre musique a quand même parfois été une échappatoire" avoue le chanteur et leader de Muse, Matthew Bellamy.
Un peu opportunément il faut le dire, les Anglais usent beaucoup de l'imagerie des années 80, faisant notamment appel à Kyle Lambert, réalisateur des affiches de la série Stranger Things, pour leur pochette. Moins rock que ses prédécesseurs, Simulation Theory suit une ligne directrice, utiliser "des sons qu’on ne joue pas, sortis tout droit des années 80, ou qui correspondent à l’idée qu’on a de ce qui se fera dans le futur".
Notre collaboration avec une nouvelle forme de vie, basée sur l’intelligence artificielle, pourrait finalement avoir du bon, si on garde une attitude positive
Matthew Bellamy, leader de Muse
Inégal mais intéressant, ce huitième album ne freinera pas la folle course de Muse. Il se défendra aussi très bien en tournée géante, ADN du groupe, pour laquelle les Anglais promettent du très lourd. Et pour ça, on peut leur faire confiance.
Muse, Simulation Theory (Warner). Album disponible.
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