Musique. Songhoy Blues : le Mali entre rock, résistance et exil
L'Afrique de l'Ouest recèle de musiciens et d'artistes exceptionnels. Confirmation avec le groupe Songhoy Blues, quatre jeunes Maliens qui viennent de sortir leur deuxième album, "Résistance". Ils chantent l'exil forcé, l'espoir et la vie du peuple malien, les guitares à fond.
Sur Résistance, le deuxième album de Songhoy Blues, il y a d'abord une belle surprise. Oui, en ouverture du morceau Sahara, cette voix rocailleuse est bien celle d'Iggy Pop ; l'Iguane est invité chez les Songhoy Blues. Aliou Touré, le chanteur du groupe, n'en revient toujours pas : "Au premier mail, il a dit oui !" Avec ses trois amis, cela fait au moins cinq ans qu'ils chantent l'exil et l'espoir d'un Mali abîmé. Songhoy Blues, ce sont des rythmes maliens enflammés, mais une seule lueur au fond : l'esprit du rock...
Guitare-basse-batterie, la sainte trinité mise en avant par les rockeurs du désert, mis en avant il y a trois ans sur le projet Africa Express cher au coeur d'un certain Damon Albarn. En tournée à Londres, à Paris, aux États-Unis, Songhoy Blues répète toujours son credo : aller à l'encontre du pessimisme ambiant quant il s'agit du Mali, ou de l'Afrique en général.
Notre seule richesse au Mali, c'est notre culture : si on interdit aux gens de venir, on va mourir
Aliou Touré, chanteur de Songhoy Blues
Songhoy Blues, c'est une tradition moderne, un espoir sans cesse avivé, du rock aux racines... Une musique comme exutoire produite par quatre musiciens de grand talent, habités par l'idée, un jour, de pouvoir jouer chez eux, dans le nord du Mali.
Songhoy Blues, Résistance (Transgressive/Pias). Album disponible. En concert le 13 juillet au festival Pete The Monkey (Saint-Aubin-sur-Mer) et le 15 juillet à Afropunk Festival (La Villette, Paris).
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