Musique sous l'eau : l'expérience électroacoustique du Conservatoire d'Angoulême
C'est une expérience insolite pour comprendre comment évoluent les sons sous l'eau. Pour le savoir, le Conservatoire de musique d'Angoulême (Charente) a plongé les instruments au fond de la piscine municipale à Saint-Yrieix-sur-Charente.
Plonger une harpe et des cymbales dans une piscine, rien de vraiment normal sauf pour ces habitués de musique électroacoustique où la recherche et l'expérience font partie du quotidien. Sous l'eau, Edgard Nicouleau, professeur au Conservatoire d'Angoulême (Charente), n'y va pas de main morte. Il faut plus d'énergie pour sortir un son sous l'eau. C'est un marteau qui servira d'archer ou de baguette. "L'objectif, c'est de voir dans l'eau comment le son se diffuse et comment on le perçoit et notamment en spatialisation", explique le professeur de musique électroacoustique.
Propagation du son trois fois plus rapide dans l'eau
Le son va beaucoup plus vite, mais il faut beaucoup plus d'énergie pour qu'on l'entende. La propagation du son est trois fois plus rapide sous l'eau que dans l'air. L'autre caractéristique que le public a pu découvrir, c'est sa perception qui est différente. Dans le cadre de cette expérience électroacoustique, des sons produits par une clarinette basse en extérieur sont diffusés dans l'eau. Si l'utilisation d'un instrument à percussion est plutôt abordable dans ces conditions, cela devient beaucoup moins évident avec un instrument à air.
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